.La
guerre maritime de 1914-1918. Tous les livres sur la guerre maritime 1914/1918 sur une page! les titres présentés ci-dessous sont achetables sur la plateforme Amazon cliquez sur le lien sous l'image titre" ou l'image. Remarque. Nous présentons les livres maritimes sur le site d' AMAZON Pourquoi? Pour un acheteur cette plateforme devient incontournable ,en effet pour un titre, elle offre souvent des propositions pour ce livre ,de 5 à 30 euros donc choix immense pour le client. à divers prix Pour le vendeur la plateforme internet s'occupe de toute la gestion,paiement ,stock ,publicité ..... ....si vous cherchez un titre sur Google ,Amazon va figurer dans les premiers résultats de la recherche. ..... le site est tres bien référencé le journal " l'Illustration" à couvert cette guerre |
On peut distinguer
principalement.. 1: Une grandes bataille navale :"La bataille du Jutland".entre Britanniques et allemands 2: La guerre sous-marine. naissance des convois de la navigation en zig-zag,perte du Suffren en 1916. en Atlantique et Méditerranée. 3:L'expédition des Dardanelles.(la principale action de la flotte française) 4.La participation des fusiliers marins à la guerre terrestre. 5 l'effort magnifique de la marine Marchande, Au début de la guerre la France avait 4 gros croiseurs genre "Dreadnoughts"du type Courbet.d'autres étaient en construction elle posédait onze cuirassés de ligne comme: le Danton,le Démocratie,le République,....... 9 cuirassés anciens type:Charlemagne,Bouvet,Suffren........... 14 croiseurs blindés anciens..Amiral -Aude.... 80 contre-torpilleurs de nombreux torpilleurs 70 sous-marins. 9 dragueurs de mines. l'Amiral commandant la flotte principale était le vice-amiral Boué de Lapeyrère. Il y avait trois grandes bases Brest, Cherbourg, Toulon. et les autres plus petites Lorient ,Rochefort ,Bizerte, Ajaccio,Alger,Oran,Saigon. En résumé cette force était nombreuse mais ancienne. |
Les
actions à remarquer: Au début l'escorte des transports de troupes, la défense de Papeete ,la perte du Mousquet coulé par l'Emden et, surtout les Dardanelles avec les Britanniques,l'idée était de forcer le détroit pour attaquer Constantinople.(Les Turc étaient alliés des Allemands.) les britanniques envoyèrent 12 vaisseaux de ligne. Les français quatre vieux cuirassés le Suffren, le Bouvet,Le Gaulois, le Charlemagne .Cette expédition fut un échec le Bouvet heurta une mine et coula en deux minutes,et deux cuirassés hors de combat. L'affaire terminé. L'utilisation de la flotte a été lutte contre les sous-marins en méditerranée,escortes et patrouilles... La défense du canal de Suez contre les turcs. .mais la France perdit en 1917 3 vieux croiseurs,trois croiseurs auxiliaires,le Gaulois,le Danton,et le transport de troupes Amiral-Magon. L'action des sous-marins français a été médiocre , perte du sous-marin Curie pris dans un filet, la Turquoise fut capturée (papiers à bord)en Marmara .La 11 novembre 1918 la flotte allemande appareilla pour Scapa Flow afin de se rendre... la flotte francaise n'a pas été présente dans les grandes batailles navales, aussi cette victoire était assez médiocre en comparaison des actions britanniques. de la grande guerre l'opinion publique n'a retenu que l'action des poilus dans les tranchées Verdun ... Les pertes françaises totales de la guerre .4 cuirassés, 5 croiseurs, 16 destroyers,16 sous-marins, et quelques navires auxiliaires. et onze mille cinq cent officiers et marins, dont 3 mille fusiliers marins au front terrestre. |
Le livre de
référence est
"La
guerre
navale racontée par nos amiraux" La guerre navale racontée par nos amiraux DIVERS [No 10] - LA GUERRE NAVALE RACONTEE PAR NOS AMIRAUX. |
14/18 ainsi que
mathurin
Meheut |
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"Le torpillage du "MOLTKE" dans la BALTIQUE à 19.37, le sous marin britannique E42 répéra le navire et tira une torpille qui toucha le croiseur de bataille qui embarqua 1800 tonnes d'eau. Mis au bassin à Wilhelmshaven, il fût immobilisé pour réparations du 30 avril au 9 septembre 1918. La classe Moltke est une classe de deux cuirassés de la marine impériale allemande construite entre 109 et 1911. ils étaient semblables au précédent cuirassé? mais avec une nouvelle conception et plusieurs améliorations progressives. Les navires de la classe Moltke étaient légèrement plus grand, plus rapide et mieux armé, avec une autre paire de canons de calibre 280 millimètres. Les deux navires ont servi pendant la Première guerre mondiale Le Moltke combattit au Dogger bank en août 1914 et fut torpillé le 19 par le submersible E3, sans grands dommages. Il parvint à mettre au but 6 coups sur le HMS Tiger pendant la bataille du Jutland, encaissant lui-même quatre coups de gros calibre sans difficultés. Le 24 avril 1918 toutefois, lors d'une sortie en mer, un grave accidet de turbine désintégra son arbre d'hélice et causa une voie d'eau de 2000 tonnes. Isolé en plaine mer du Nord, il était stoppé pour réparations pour 36 heures et reçut une torpillé de l'E42. Il y survécut toutefois mais fut interné à Scapa Flow, sabordé en 1919, puis démoli en 1927. |
Aquarelle gouachée sur
papier de 30x60 cm signée Paul Thiriat datée 1915 (paul Thiriat a été un grand illustrateur de la guerre 1914/1918) . Aquarelle encadrée estimation 385 euros |
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DIXMUDE fusiliers marins Charles le Goffic
DCharge
des fusiliers marins à Ypres |
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e Paul Chack. VOIR LA PAGE SPECIALE CONSACREE A CET AUTEUR | |||||||||||||
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La défense du canal de Suez |
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Histoire Maritime
de la première guerre Mondiale . paul CHACK et jean-jacques Antier. Histoire maritime de la premiere guerre mondiale, 3 tomes : 1914-1915, Nord / 1914-1915, Méditerranée / 1916-1918, Ensemble des théatres d'opérations |
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la bataille du
jutland racontée par les combattantsRécits et documents
photographiques
de soixante officiers ou hommes d'équipages de la
"Grand Fleet"
collection Payot 1927. LA BATAILLE DU JUTLAND RACONTEE PAR LES COMBATTANTS Le Jutland
bataille navale du 31 mai 1916
jacques Amet lieutenant de vaisseau. le drame du Jutland edmond Delage L' Enigme du Jutland Laghorne Gibson vice-amiral |
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les galériens du Kaiser roman de la marine de guerre allemande. Theodor Plivier. 1930.Les galeriens du kaiser
U-31 jean Bommart.U-31. TRINIDAD simple barque histoire vécue guerre secrète jean Toussaint Samat Jean-Toussaint Samat. Trinidad, simple barque. Histoire vécue |
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Nous avons aussi l'oeuvre de Bernard Frank | |||||||||||||
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A l' Abordage
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Maurice Larouy |
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l'odyssée
d'un
transport torpillé.
Maurice Larouy 1922. la vie
des marins et officiers du
commerce pendant la grande guerre,le
courage y est présent à
chaque instant |
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Les
Rouliers de la mer. 1914-1918. Bateaux pièges amiral Lepotier
Contre-amiral...
Lepotier.
Bateaux-pièges rené Milan Paris 1919.Les Vagabonds de la Gloire, Vol. 3: Matelots Aériens (Printemps 1916-Automne 1917) (Classic Reprint) |
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CONTRE-
TORPILLEUR " LE
BOUCLIER." reconstitution historique offerte le 31 décembre 1950 au capitaine de frégate Le Nabel
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La
marine française en
1912 Programme
naval Brefs
Combats vice-amiral
AMANRICH La guerre sur mer rudyard Kiplingg |
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La
perte du "Monmouth" et du "Good Hope" avait
profondément affecté nos
alliés les anglais;ils chargèrent une forte escadre de
venger l'amiral
Cradock:la vengeance ne se fit pas attendre Le
vice-amiral sir
Frederic c.d Sturdee commandant l'escadre anglaise a
coulé quatre
croiseurs allemands près des iles Falkland: Le
Liepzig,le Sharnhorst,le
Gneisenau et le Nurenberg battant pavillon de l'amiral
Von Spee
commandant en chef,le combat dura cinq heures,le
Sharnhorst coula au
bout de trois heures,et le gneisenau deux heures
après;les croiseurs
légers ennemis furent pousuivis et dispersés. Ce fut une belle victoire sur mer pour nos alliés(8décembre 1914) |
Estampes sur
la"grande guerre". n°34 victoire navale des iles Falkland quatre croiseurs allemands attaqués et culés par l'escadre anglaise. . estimation:45 euros. |
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Après avoir coulé un bâtiment ennemi le contre-torpilleur anglais "Defender" mit une baleinière à la mer pour repêcher des matelots allemands qui se noyaient;la baleinière ne put rejoindre le "Defender" qui fuyait devant un croiseur allemand,les marins anglais se trouvèrent dans une situation des plus critiques sur un bateau non ponté très éloigné de la côte,qui était par surcroît une forteresse allemande.Soudain ils entendirent près d'eux un léger clapotis et leur joie fut grande lorsqu'ils virent émerger le capot du sous-marin anglais E-4,qui s'ouvrit pour laisser passer tous les occupants de la baleinière. Après avoir coulé un bâtiment ennemi le contre-torpilleur anglais "Defender" mit une baleinière à la mer pour repêcher des matelots allemands qui se noyaient;la baleinière ne put rejoindre le "Defender" qui fuyait devant un croiseur allemand,les marins anglais se trouvèrent dans une situation des plus critiques sur un bateau non ponté très éloigné de la côte,qui était par surcroît une forteresse allemande.Soudain ils entendirent près d'eux un léger clapotis et leur joie fut grande lorsqu'ils virent émerger le capot du sous-marin anglais E-4,qui s'ouvrit pour laisser passer tous les occupants de la baleinière. | Le combat
d'Héligoland. Comment un sous-marin a sauvé l'équipage d'une baleinière. cette estampe est la huitième d'une collection qui paraîtra pendant la durée de la guerre estimation.45 euros. |
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Le
torpilleur français "Le Mousquet"préfère succomber
que fuir. Cela se passe à Penang à l'entrée du détroit de Malacca.Le torpilleur français"Le Mousquet" se trouve face à face avec le croiseur allemand "Emden" qui croise les mers depuis plusieurs mois,navigant sous des pavillons différents et capturant ainsi tous les navires qu'il trouve sur sa route."Le Mousquet"peut fuir,c'est même so seul aventage,il peut gagner très vite le refuge non loin de là,les marins français n'y pensent pas.Le petit destroyer fond sur son puissant ennemi et tente de le torpiller.Frappé au coeur ,il se cabre et coule(octobre1914). |
l'honneur des
marins français. N°23estimation.45 euros. |
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La
Baionnette
n°47 26 mai 1916 Numéro spécial Nos Marins dessins humoristiques de Poulbot Capy,Fournier,Genty en pleine guerre il y avait des dessins humoristiques! |
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Mes aventures des
côtes de chine à la Baltique commandant julius
lauterbach officier
de prise de "l'Emden" commandant des
"bateaux pièges" de la
baltique commandant de la "moewe" |
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Tahiti 1914 le vent de guerre michel GasseTahiti 1914 - le Vent de Guerre | histoire de la mise en défense de Tahiti par le lieutenant de vaisseau maxime Destremau du bombardement de Papeete le 22 bseptembre 1914 et des évènements qui s'ensuivirent | ||||||||||||
Die Kreuzerfahrten
der
GOEBEN und BRESLAU
Don Korvetten
kapitan Th. Kraus und
Korvettenkapitan KAR DOENITZ |
KRIEGSMARINE L'histoire des croiseurs GOBEN & BRESLAU pendant la première guerre mondiale Die Kreuzerfahrten der Goeben und Breslau écrit en allemand à Berlin |
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la bataille des Dardanelles. Michel Herubel La bataille des Dardanelles ou la tragédie annoncée (1914-1916) la poudrière
d'Orient l'enfer
des
Dardanelles.
La Campagne
desDardanelles
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Louis Guichard. | |||||||||||||
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la guerre des enseignes
A cause de la forme inattendue que pris la guerre navale de 1914/1918. du fait des sous-marins,à cause de de ces armées de patrouilleurs qu'il fallut lancer à leur poursuite et dont le commandement fut confié à de très jeunes officiers,les enseignes ,ainsi qu'à terre les chefs de section,personnifièrent mieux que d'autres cette lutte étrange et rude. La guerre des enseignes Au large. Au large : 1914-1918 La bouéesdes rencontres. La Bouée des Rencontres. Bleu Marine.Bleu Marine. De Louis Guichard quarante images dessinées par pierre Le Conte. Paris éditions géographiques maritimes et coloniales 1927. Bleu marine. Sainte Marine.sainte marine Nos grandes écoles NAVALE louis Guichard.Nos grandes écoles - Navale Sous la croix de Saint-André louis guichard et Dimitri Novik Sous la croix de Saint-André, par Louis Guichard et Dmitri Novik. Préface de Paul Chack. 2e édition |
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La marine française dans la grande
guerre
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la
guerre Navale dans la zone des Armées du Nord. La guerre navale dans l'Adriatique par A Thomazi capitaine vaisseau de réserve préface du vice-amiral Ronarc'h Stations navales et et navigations organisées en méditerranée. |
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Revue
"Historia"
La guerre
sous-marine R.M.S LUSITANIA ordas & Cothias |
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.CARTES
POSTALES. |
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Marine Nationale "LE BOUVET" cuirassé d'escadre coulé dans les Dardanelles le 18 mars 1915. "CASABIANCA" coulé par une mine (nuit du 3 au 4 juin 1915) |
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voir la
page: http://photographie-maritime.com/cartepostales/guerreanglaise.htm
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L'Angleterre
prête à fraper le sous-marin fait sa provision de torpilles. La Grande flotte en route. Crépuscule sur la mer du nord les grosses piéces ne chôment pas. |
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IIconographie voir
aussi la page
les
deux
grandes guerres |
The Distinguished service medal 1914-1918 w h Fevyer |
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Sites
Internets
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bon surf revenez nous vite... | ||||||||||||
http://navires-14-18.com/index.php http://navires-14-18.com/ http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum- Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/officier-sujet_648_1.htm |
NAVIRES DE LA GRANDE GUERREBienvenue sur le site des navires de la Grande Guerre !Jour aprés jour, nous reconstituons et partageons l'histoire de tous les navires et de leurs équipages qui ont navigué et parfois péri au cours de la Grande Guerre.
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http://www.worldwar1.co.uk/ http://www.naval-history.net/NAVAL1914-18.htm |
NAVIES of WORLD WAR 1 |
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http://www.gwpda.org/naval/n0000000.htm |
http://www.histomar.net/ Aimé jusqu'à la vénération par ses équipages, admiré jusqu'à l'envie par ses pairs, il réussira desurcroît par son
esprit de chevalerie à gagner le
respect de tous ses adversaires. |
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HISTOIRE DE LA GRANDE GUERRE : Forum: http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire -aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm |
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_navale_de_la_ Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale Cet article présente une chronologie d'évènements concernant lesopérations sur mer tout au long du conflit. On verra que la guerre a fait rage aussi sur les
sept
mers. |
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http://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/guerre/rc-navy-f.aspx La Marine royale du CanadaLa
marine du
Canada en 1914 était constituée de deux croiseurs
désuets, la
marine
s"agrandit en réaction à la menace des U-boot
allemands |
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Vos commentaires sur cette page contactez nous. |
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le 30 juin 2014. monsieur,veuillez trouver ci-dessous quelques titres de livres traitant de la guerre maritime 21914/1918 par paul Chack: Sur les bancs de Flandre (1927)------Ceux du blocus(1928)-----Pavillon haut (1929)------on se bat sur mer-----Branlebas de combat(1932) Combats et bataille sur mer---- par maurice Larrouy: Coups de roulis(1925)---les vagabonds de la gloire campagne d'un croiseur dans l'Adriatique (1930) ---sirènes et Tritons le roman du sous-marin(1927) par Le Goffic charles: Dixmude l'histoire des fusiliers marins (1915) par Giraudoux jean : carnet des Dardanelles (1969) par Loti pierre: l'horreur allemande 1918----l'outrage des barbares---- par edmond Delage: la guerre sous les mers (1934) par Frank bernard A l'abordage (1915) par claude Farrere: dix sept histoires de marine (1914)----la dernière déesse (1920)----deux combats navals 1914 (1925)--combats et batailles sur mer (1925) |
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le 11 octobre
2010 monsieur Cette huile sur toile représente le portrait d'henry LEROY trompette des équipages de la marine il a la croix de Leopold, (sur le front de la guerre 14/18) datée 1915 signée Raymond Desvarreux |
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le 3 mai 2008.
Pour
lecture
de vos adhérents, diffusion gratuite, offert au
titre du devoir
de mémoire.
"J'ai
vu mourir le croiseur pirate Allemand l'Emden.
nico.courtine@orange.fr
MATCH
11MAI
1939
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LA BATAILLE DES
DARDANELLES 19 février 1915 La bataille des Dardanelles, aussi appelée la bataille de Gallipoli, eut lieu durant la première guerre mondiale Le but de cette bataille était de s'emparer dans un premier temps de la mer de Marmara pour pouvoir assiéger Istamboul ainsi, les Alliés songeaient contrôler les flux maritimes du Bosphore L'idée d'éliminer l empire Ottoman de la guerre par une action navale fut présentée au conseil de guerre de la Grande-Bretagne, vers la fin de novembre 1914. Selon le plan initial, une force navale devait attaquer le détroit afin d'ouvrir la route vers Istamboul (qu'on appelait encore Constantinople à l'époque). Malgré les réserves présentées de plusieurs côtés, ce plan fut dûment approuvé en janvier 1915.L'expédition alliée, conçue comme une attaque contre Istamboul démarra laborieusement. La première étape fut une série de bombardements navals alliés à partir du 19 février Le but de l'opération était de forcer le détroit, mais les eaux sont minées et les rivages sont fortifiés. S'ensuivit un déminage des 60 km du détroit. Mais le danger des mines ne fut pas éliminé.La seconde phase des opérations commença le 18 mars . Les navires alliés bombardèrent à nouveau les positions ottomanes, mais trois cuirassés furent coulés —l'Iresistible de la royal navy et le Bouvet fraçais de la par des mines l'Ocean de la Royal Navy par un obus de 276 kg tiré d'une position turque — et trois autres furent sérieusement endommagés (dont le gaulois . Six cuirassés hors de combat donc, ce qui obligea à suspendre la tentative de forcer le détroit.Plusieurs autres navires, alliés et ottomans, furent coulés durant cette campagne par des sous-marins . Le sous-marin australien HMAS AE2 fut lui aussi coulé. |
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La bataille des
Falkland 8 décembre 1914 La bataille des Falklands est une bataille navale de la première guerre mondiale qui eut lieu au large des îles malouines (Falkland Islands en anglais). L'escadre allemande aux ordres du vice amiral von Spee ( Le comte Maximilian Johannes Maria Hubert von Spee, né le 22 juin 1861 et mort le 8 décembre 1914, est un officier de marine allemand, né à Copenhague) victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel y fut anéantie par les forces de l'amiral anglais Cette victoire écrasante de la royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'empire anglais autrement qu'avec des moyens sous-marins . Aucun navire de la Royal navy n'a subi de dommages sérieux : il n'y eut que dix morts et dix-neuf blessés dans ses rangs. Par contre, 1 871 marins allemands ont trouvé la mort et 215 ont été repêchés et faits prisonniers. Des cinq navires allemands engagés, un seul survit à la journée, le Dresden Il parvient à échapper aux poursuites jusqu'au 14 mars 1915 quand le HMS Kent de la et le Glasgow le découvrent avec ses machines en panne, dans aux îles juan Fernandes |
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LA BATAILLE DU
JUTLAND 31 mai /juin
1916 La bataille du Jutland, ou bataille du Skagerrak pour les Allemands, est la plus grande bataille de la première guerre mondiale et probablement l'une des plus complexes de l'histoire. Elle opposa pendant deux jours, la royal navy à la Marine impériale allemande en mer du Nord à 200 km au nord-ouest de la péninsule danoise du Jutland en mai/juin 1916 Après plus de deux ans d'attente et plusieurs occasions manquées, la grand fleet anglaise commandée par l'amiral Sir John Jellicoe réussit à contraindre la la Flotte de haute mer de la Marine impériale allemande, aux ordres de l'amiral Scheer à une grande confrontation au milieu de la mer du Nord. La bataille générale, impliquant au total 250 navires de tous types, commença à 18 h 30, le 31 mai 1916 et dura deux heures. Suite aux mauvaises conditions de visibilité et à des erreurs des Britanniques, elle ne fut pas décisive, malgré la supériorité numérique de ces derniers. Cependant, Jellicoe réussit à couper la route de repli des navires allemands vers leurs ports, et était persuadé d'avoir l'occasion d'une bataille décisive pour le lendemain matin. Mais Scheer, déterminé à sauver sa flotte à n'importe quel prix, traversa le dispositif britannique à la faveur de la nuit et regagna ses bases de Wilhemshaven à l'abri des champs de mines allemands. L'affrontement a coûté quatorze bâtiments aux Britanniques et onze aux Allemands, ainsi que des milliers de victimes humaines. Les deux camps revendiquèrent chacun la victoire. Même s'il est vrai que les pertes des Britanniques en vies humaines et en navires ont été les plus importantes, les marins allemands n'étaient pas dupes et avaient conscience d'avoir échappé de peu à un désastre. La flotte de haute-mer allemande resta dès lors dans ses ports, hormis quelques brèves sorties en août 1916 et avril 1918. Certes, elle continuait de constituer une menace, obligeant les Britanniques à maintenir de nombreuses unités en mer du Nord , mais jamais plus elle ne tenta de disputer la maîtrise des mers à son adversaire. Au contraire, la Marine allemande allait consacrer ses principaux efforts à la guerre sous-marine. |
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CHRONOLOGIE | |||
CBB LES BATAILLES NAVALES DE LA GRANDE GUERRE (cliquez sur le lien pour avoir les informations) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le combat d'Antivari (aujourd'hui Bar) est la première bataille navale de la Première Guerre mondiale (1914-1918) livrée au large des côtes du royaume du Monténégro en mer Adriatique entre la Marine nationale française et la marine austro-hongroise. Dès le début du conflit, les Austro-Hongrois soumettent la côte monténégrine à un blocus et bombardent ses ports. Ils sont libres de leurs actions puisque ni la Serbie, ni le Monténégro ne disposent de marine. Le 13 août 1914, la France déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie renversant le rapport de force dans l'Adriatique. L'amiral Auguste Boué de Lapeyrère, qui commande l'Armée navale, veut profiter de son avantage numérique : il cherche à affronter les Austro-Hongrois dans une bataille décisive. Une armada de 15 cuirassés de ligne, 6 grands croiseurs accompagnés d'une trentaine de bâtiments légers ainsi que la division britannique de l'amiral Troubridge entre dans l'Adriatique. La flotte austro-hongroise ne peut espérer l'emporter, elle lève le blocus et s'empresse de se réfugier dans ses bases trop bien défendues pour redouter une attaque. Toutefois, le matin du 16 août 1914, le croiseur léger Zenta (commandé par Paul Pachner - 2 300 tonnes, 8 canons de 120 et 8 canons de 47) est surpris alors qu'il bombardait Antivari (Monténégro). Il est accompagné du destroyer Uhlan et de deux torpilleurs. Déroulement La flotte française totalisant 64 pièces de 305 mm ne laisse pas passer cette occasion et le combat s'engage à 8h50. Le Zenta, touché à plusieurs reprises par entre autres des salves du dreadnought Courbet, est coulé à 9h351 après avoir réussi à atteindre sans causer de dégâts le Condorcet de 2 obus de 240 mm et le Justice d'un obus de 190 mm. mais les trois autres navires parviennent à fuir. 150 des 324 hommes du navire ont été sauvés tandis que 54 % de l'équipage est tué, les survivants parviennent à regagner la côte, sur des embarcations de sauvetage et sont internés par le royaume du Monténégro jusqu'à la reddition de celui-ci le 15 janvier 19162. Raymond Poincaré relate:
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Le combat de l’île d’Odensholm est un engagement naval livré le 26 août 1914 en mer Baltique, près de l'île d'Odensholm dans le golfe de Finlande, durant la Première Guerre mondiale ( 9Au début du conflit, les croiseurs légers allemands Augsburg et Magdeburg reçurent pour mission de patrouiller en mer Baltique et de déposer des mines. Lors de l'une de ces missions, par temps de brouillard, de nuit, le Magdeburg s'échoue près de l'île d'Odensholm1 . Toutes les tentatives, tant de l'équipage que du destroyer d'escorte V.26, pour le sortir de cette situation sont sans résultat. Ces péripéties ont été remarquée par l'équipage russe du phare d'Odensholm. Ils alertent l’état-major de la flotte de la Baltique. Le commandant du croiseur, Korvettenkapitän R. Habenicht doit se résoudre à abandonner le navire. Les documents secrets sont brûlés dans une chaudière, des charges de démolition installées. Mais au moment où l'équipage se prépare à gagner le V26, deux croiseurs russes arrivent sur les lieux. Le torpilleur V26 prend la fuite, laissant le Magdeburg à son destin. Incapable de se défendre, les bâtiments russes se plaçant en angle mort par rapport à lui, avec un équipage en proie à une légère panique, il est en partie détruit2. Son commandant et 56 marins sont faits prisonniers. Les prisonniers, envoyés en Sibérie pour la durée de la guerre, n’ont pas raconté ce qui s'est passé. Le chef des services d'écoute et de renseignements de la flotte de la Baltique russe, le capitaine Nepenine, mis au courant, envoie rapidement une équipe inspecter ce qui reste de l'épave. Là, le lieutenant Mikhail Hamilton fait la trouvaille de sa vie. Dans la cabine du commandant, sous une pile de linge, il met la main sur un exemplaire du code secret de la Marine allemande. Le Magdeburg ne disposait pas d'un unique exemplaire de ce document extrêmement secret, mais de trois exemplaires Des plongeurs russes ont trouvé plus tard, au fond de l'eau, un troisième exemplaire, jeté par dessus bord au moment de l'arrivée des croiseurs russes. En prime, ceux-ci récupèrent des cartes, le code des signaux, etc. documents qui avaient été conservés pour communiquer avec les navires de secours attendus. Le troisième exemplaire, soigneusement séché, est photographié et envoyé aux flottes de la mer Noire et de la Baltique. Le deuxième exemplaire est apporté à Londres par les capitaines Khedrov et Smirnov qui le remettent en mains propres4 au Premier Lord de l'Amirauté, Winston Churchill Comparés avec les éléments dont disposaient déjà les Britanniques et grâce au travail de la fameuse "Room 40", ces documents allaient permettre aux Alliés de percer complètement les codes allemands leur offrant ainsi un avantage décisif sur leurs adversaires. Les Allemands, ignorant la trouvaille des Russes, ne changèrent pas leurs système de codage. D'un certain côté, le brouillard d'Odensholm aura contribué à la victoire du Jutland.
Notes
14-1918). Ce combat mineur eut cependant des conséquences déterminantes pour le déroulement des opérations navales ultérieures. |
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La bataille navale de Heligoland, qui a eu lieu le 28 août 1914, fut la première bataille navale de la Première Guerre mondiale. Elle a opposé les deux plus grandes flottes mondiales : la Grand Fleet (flotte Anglaise) et la Kaiserliche Marine (flotte Allemande). Elle a également influencé toute la stratégie et le cours de la guerre en mer lors de la Première Guerre mondiale. L’île d’Heligoland, se trouve au sein de l’archipel allemand d’Heligoland, situé dans le Sud-Est de la mer du Nord. L’archipel d’Heligoland appartenait au Danemark depuis 1417. Cependant, le 31 août 1807, la garnison danoise fut chassée de l’île d’Heligoland par une escadre anglaise. À partir de 1808, des licences de commerce délivrées par le gouvernement de Londres à des négociants britanniques firent de l’archipel d’Heligoland une plaque tournante de la contre bande permettant de contourner le blocus continental instauré par Napoléon Ier. L'archipel fut officiellement annexé par le Royaume-Uni en 1814. En 1855, l’île d’Heligoland servit de base de formation à la légion étrangère levée en Allemagne par le gouvernement anglais pour combattre l'Empire russe durant la guerre de Crimée. En 1890, selon les termes du traité Heligoland-Zanzibar, le Royaume-Uni échangea Heligoland avec l'Empire allemand contre certaines possessions allemandes en Afrique de l'Est et la promesse de l'Empire allemand de ne pas interférer dans la politique britannique concernant le sultanat de Zanzibar. Le contexte mondial: deux armées qui recherchent une hégémonie maritimeLa bataille d’Heligoland eut lieu durant la Première Guerre mondiale, qui a opposé d’un côté les aspirations navales de l’Allemagne, et de l’autre la volonté anglaise de maintenir sa domination maritime. Deux événements essentiels ont mené à la Première Guerre mondiale : la course pour la domination maritime engagée entre l’Allemagne et l’Angleterre, et les stratégies de guerres produites par les deux ennemis. Ces deux événements sont également à l’origine de la guerre navale en mer du nord et de la bataille d’Heligoland, considérée comme le premier combat naval entre les flottes anglaise et allemande. La montée en puissance de la Kaiserliche MarineC’est avec l’arrivée au pouvoir de l’empereur allemand Guillaume II en 1888 que l’Allemagne débute la construction d’une grande flotte océanique. Ce sont principalement des raisons politiques qui le poussent dans cette entreprise. Guillaume II est en effet un ardent défenseur de la Weltpolitik (politique mondiale) qui insiste sur le rôle clé d’une politique étrangère puissante de l’Allemagne, afin de peser sur les relations internationales. Un grand pouvoir commercial ne peut maintenir ses positions économiques sans une flotte navale conséquente. Afin d’être efficace, une telle flotte doit inclure des bateaux de guerre pour être en mesure de repousser la flotte ennemie. C’est pour servir ces différents desseins que l’Empereur allemand consacre son règne à la construction d’une telle flotte. Il avait également l’objectif de faire de l’Allemagne un état « désiré comme un ami, et craint comme un ennemi »1. Les buts de Guillaume II ont été énoncés dans l’un de ces discours aux officiers de l’armée allemande en 1900 : « tel que mon Grand- Père le fit pour son armée, je vais, pour Ma Flotte, continuer de manière infaillible et similaire le travail de réorganisation afin d’égaliser la puissance de la force marine et des forces armées terrestres. C’est par ce biais que l’empire allemand sera en position d’obtenir la place qu’il n’a pas encore atteint »2 . Le premier succès de cette entreprise (prise en main par Alfred Von Tirpitz, officier responsable de la construction navale et de l’administration de la Marine) fut l’approbation par le Reichstag de la Première Loi Navale en 1898. Cette mesure donna lieu à la construction de 19 bateaux de guerre, 8 cuirassés blindés, 12 grands cuirassés et 30 petits cuirassés3. Les ambitions allemandes sont mal accueillies par Londres, qui voit désormais l’Allemagne comme un concurrent de plus en plus puissant. La seconde loi Marine en 1900, qui prévoit de doubler la taille de la flotte jusqu’à 38 bateaux de guerre, 20 cuirassés blindés et 38 petits cuirassés4, inquiète davantage les anglais, qui considèrent désormais l’Allemagne comme un pouvoir pouvant potentiellement rivaliser avec l’Angleterre pour la suprématie maritime. Face à la menace allemande, les autorités anglaises s’engagent dans une course à l’armement naval, en partie responsable de la montée des tensions qui a conduit à la Première Guerre mondiale. C’est après 1906 que cette course s’accroît, avec l’acquisition par la Grande-Bretagne (à travers le travail de Sea Lord John Fisher (1904 – 1910)) de nouveaux bateaux aux technologies avancées (les bateaux de guerre appelés dreadnoughts), rendant les bateaux précédents obsolètes, et consacrant la puissance maritime de l’Angleterre. Les tensions s’accroissent entre 1906 et 1914. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale en août 1914, les deux nations détiennent la première et la seconde puissance navale du monde. À cette époque, l’Angleterre dispose de 22 nouveaux dreadnoughts, 9 cuirassés de combat, 121 cuirassés de différents types et âges, et 221 contretorpilleurs. L’Allemagne, quant à elle, dispose de 1 dreadnought, 5 cuirassés de combat, 40 cuirassés de types variés, et 90 contretorpilleurs5. C’est lors du conflit d’Heligoland que ces navires combattent pour la première fois. L’augmentation des dépenses navales alimente la haine des Anglais contre les Allemands, et pousse les anglais à changer de politique étrangère, jusque - là marquée par une prise de distance par rapport aux alliances continentales (la politique de la « splendid Isolation »). Les anglais multiplient désormais les alliances politiques dans le but de contrer la menace allemande. La première alliance est établie en 1902 avec les Japonais : elle permet aux anglais de concentrer leurs forces contre la Marine allemande dans la zone maritime dominée par l’Angleterre, et non dans les eaux asiatiques. En 1914, l’Angleterre est également membre de la Triple-Entente aux côtés de la France et la Russie. L’Allemagne considère désormais la marine Anglaise comme son principal ennemi en cas de guerre européenne. C’est dans ce contexte que la mer du Nord, et notamment l’île d’Heligoland deviendra la scène principale des opérations navales entre les deux pays. Heligoland: une île stratégique dans le conflit mondialMalgré sa petite taille, l’île d’Heligoland a une importance primordiale en termes de stratégie navale en mer du Nord. Sa proximité avec l’Allemagne accroît son rôle potentiel. Alors que l’île est à 470 kilomètres de la côte est britannique, elle n’est qu’à 25 kilomètres des embouchures de l’Elbe, Jade et Weser. Cela signifie donc qu’elle est la porte d’entrée donnant sur les eaux territoriales allemandes, et consécutivement, qu’elle permet d’accéder aux ports allemands majeurs. Heligoland est à 55 kilomètres au nord-ouest du port de Cuxhaven, et à 70 kilomètres du port de Wilhelmshaven. C’est à la fin des années 1880 que l’Allemagne souhaite acquérir l’île d’Heligoland. En effet, les politiciens allemands, et notamment Otto Von Bismarck, reconnaissent l’utilité de l’île, pas uniquement pour défendre les ports allemands, mais également pour surveiller l’ouverture à l’ouest du canal de Kiel, qui permet un transit plus rapide des unités navales allemandes entre la mer du Nord et la base navale de Kiel dans la mer Baltique. En 1890, alors que la construction du canal n’est pas achevée, l’île d’Heligoland est cédée aux allemands. Avec Heligoland en leur possession, les allemands sont libres de construire une base défensive afin de sauvegarder les eaux autour de l’île, et les ports de la marine allemande. Leur stratégie centrale est celle d’une action décisive en mer. Ce but fut enraciné dans les ordres de guerre du premier juillet 1908 destinés au commandant en chef de la flotte britannique : « le principal objectif est de conduire la majeure partie de la flotte allemande à mener une action décisive, toutes les autres opérations étant alors secondaires ». La méthode pour arriver à ce but se concentre en premier lieu sur l’organisation d’un blocus par la Royal Navy. C’est en effet en effectuant un blocus contre les ports ennemis que l’Angleterre compte dégrader l’économie de la nation allemande, et ainsi, sa capacité à se battre. Heligoland occupe donc une position importante dans les plans de la Navy anglaise dès le premier stade du conflit Les officiers de la marine espèrent en effet qu’un blocus forcerait les troupes ennemies à sortir afin de contrer le blocus et ainsi écarter une ruine économique et militaire. Les anglais sont persuadés que leur supériorité militaire leur assurerait une victoire. Le 23 août 1911 a lieu une réunion sur la stratégie militaire à adopter pour la guerre contre l’Allemagne. Wilson[Lequel ?] insiste sur la nécessité d’organiser un blocus contre l’Allemagne, mais surtout réaffirme la nécessité d’obtenir l’île d’Heligoland, afin de l’utiliser comme une base avancée des opérations concernant le blocus, mais également parce qu’elle est un point stratégique permettant la possible capture des ports allemands. Il affirme que la capture des ports allemands paralyserait l’activité navale allemande, et permettrait de servir de diversion aux français, engagés dans un combat à terre sur le front européen La première rampe de lancement allemandeLa stratégie allemande établie en 1905 pour contrer l’ennemi anglais insiste sur la nécessité de construire des installations et des défenses sur Heligoland, et sur les bases navales de la mer du Nord en général. Le but des allemands est de conserver leur flotte intacte, tout en causant d’importantes pertes à la Navy anglaise. En 1908 est conçu un plan de bataille, partisan d’une stratégie offensive plutôt que défensive. L’objectif principal est de réduire les forces de la Navy anglaise pour ensuite mener une attaque décisive. En 1912, la Kaiserliche Marine allemande adopte des ordres opérationnels : « Sa majesté l’empereur a ordonné ce qui suit pour la conduite de la guerre en Mer du nord : d'une part, le but des opérations doit être de causer des dommages à la flotte anglaise par le biais d’offensives avancées contre les patrouilles ou les forces organisant le blocus dans la zone allemande… et lorsque c’est possible, d’engager des offensives sous-marines aussi loin que possible des côtes anglaises. D'autre part, après une égalisation des forces permise par cette conduite de la guerre, il est préférable que notre flotte s’engage dans le combat sous des circonstances favorables, après une préparation et un rassemblement de toutes les forces. » Mais au final, l’Allemagne entre dans la Première Guerre mondiale sans une stratégie navale définie. Les troupes navales anglaises et allemandes ont souffert de désavantages bureaucratiques qui ont eu un effet direct sur les événements qui ont suivi, et notamment lors de la bataille d’Heligoland. Les limites bureaucratiques de la marine anglaise L’administration navale de la Grande-Bretagne est en effet divisée en deux entités, qui sont soumises à l’autorité du premier ministre, à l’époque, Herbert Asquith : l’administration originelle de la British Navy et la Naval War Staff (aussi connu sous le nom de « admiralty war staff »), entité conçue spécialement pour la Première Guerre mondiale.Entre les deux branches de la Royal Navy, d’importantes lacunes de communication et de concurrence se créent. De plus, comme le souligne le contre - amiral H.G. Thursfield, qui a servi dans les divisions combattant lors de la bataille, la plupart des membres importants des équipes sensés mener les opérations ne sont arrivés que deux ans avant le début de la guerre, et ne connaissaient donc pas complètement leurs devoirs : ils manquaient terriblement d’expérience Cette bureaucratie complexe a donc rendu difficile la coordination d’actions entre l’Admiralty et les forces engagées en mer. La bataille d’Heligoland a illustré cette contrainte. Les limites bureaucratiques de la marine allemandeDu côté allemand, les problèmes bureaucratiques sont encore plus conséquents : suite à la réorganisation de la bureaucratie et du fonctionnement de la flotte allemande par l’Empereur Guillaume II, la structure de l’administration navale allemande est telle qu’aucun individu ne peut exercer un pouvoir important et décisif. Le pouvoir ultime reste entre les mains de l’empereur Guillaume II. Ses pouvoirs concernant la marine allemande ont été clairement définis à l’article 53 de la constitution allemande de 1871. Cet article dispose que : « la Force marine de l’empire est unie sous le commandement suprême du Kaiser (empereur allemand). L’organisation et la structure de la Force marine allemande est sous la juridiction du Kaiser (empereur allemand), qui nomme les officiers et les personnes civiles de la force maritime allemande, et reçoit une preuve directe d’allégeance ». Cette structure de commandement est l’une des faiblesses majeures de la marine allemande lors de la bataille d’Heligoland. Le 28 août 1914, les patrouilles maritimes de l’empire Allemand sont attaquées par les forces navales britanniques. Sous les ordres du commodore Reginald Tyrwhitt, la force anglaise Harwich lance une offensive sur la base d'Heligoland situé au nord - ouest du pays. Une équipe de sous-marins dirigée par le commodore Roger Keyes accompagnait la force Harwich. Malgré une planification anglaise efficace pour détruire les forces navales allemandes, une grande confusion au moment de la bataille eut lieu, confusion qui s’est avérée dangereuse sur le champ de bataille. En effet, l’Amirauté considérait l’alliance de la force anglaise Harwich et des sous-marins complémentaires comme suffisante mais le commandant en chef de la Grand Fleet (principale flotte de la Royal Navy), Jellicoe, a décidé d’envoyer une nouvelle couverture pour porter assistance à la force Harwich. Cette couverture était composée de l’escouade du vice-amiral Beatty et de celle du commodore Goodenough. Cependant Keyes et Tyrwhitt n’étaient pas au courant de ces ajouts d’effectifs : ce manque d’informations a provoqué une certaine confusion dans la bataille. Le plan d'attaque britannique à la veille de la bataille Le plan britannique consiste au départ en une attaque nocturne dont le but est de détruire les forces navales allemandes d'Heligoland. L’objectif de la manœuvre était évident : les sous-marins britanniques devaient attirer les quelques navires allemands hors de la base. Ces derniers auraient ensuite dû être détruits par 31 navires anglais, accompagnés de 9 sous-marins anglais. L’attaque devait avoir lieu le 28 août 1914. Les sous-marins devaient quitter leurs positions initiales le 26 août et partir ensuite au combat. Keyes devait naviguer sur le « destroyer Lurcher ». Les navires de « surface », étaient sensés lever l’ancre vers Heligoland le 27 août. Mais suite aux tensions entre les amiraux respectifs, ils ont eu du retard. Le plan britannique devait donc être rapide et efficace : il avait pour but de déséquilibrer la flotte allemande et de permettre aux Alliés de gagner quelques batailles, ce qui aurait consécutivement permis de faire reculer la Triple Alliance. Le déroulement de la bataille d'Heligoland Cette bataille navale se divise en trois phases : l’attaque éclair de la Royal Navy, suivie d’une confusion de bateaux dans la flotte anglaise et enfin la phase finale. Arethusa, le bateau éclaireur qui devait donner les informations à la Royal Navy concernant les positions des différents bateaux allemands, avait au départ aperçu un destroyer allemand prêt à répondre à une attaque adverse. C’est après ces informations transmises que les navires de la Royal Navy se sont engagés dans la bataille, en suivant leur plan, malgré les nombreuses confusions existantes quant aux effectifs présents sur le champ de bataille. Tyrwhitt, perturbé dans un premier temps, a donc suivi le plan d’attaque pendant toute la durée des affrontements. Il dira après la bataille : « Les allemands ont voulu répondre par la force sur une de nos défaillances mais notre plan nous a permis de nous organiser rapidement et d’être efficace »11 . Quatre premiers destroyers anglais ont lancé une première attaque, alertant ainsi les navires allemands. Dans le but d’endiguer cette menace anglaise, les contre-attaquant allemands ont été lancés dans la bataille. Cependant, les anglais de la Royal Navy avaient tout mis en œuvre pour que le piège se referme rapidement sur les sous-marins allemands. Les premiers navires allemands ont donc été coulés assez facilement. Suivant toujours le plan, le commodore Reginal Tyrwhitt se dirigea vers l’est et mit moins d’une demi-heure pour détruire les destroyers allemands qui devaient contourner le front pour prendre par surprise les navires anglais. Cependant, la Royal Navy ayant bien étudié les différentes cartes et pièges possibles tendus par la flotte allemande, était prête à toute attaque surprise et les dix destroyers allemands ont été détruits rapidement. Malgré une attaque rapide des britanniques, l’Allemagne réplique par l’envoi de deux navires, le Stettin et le Frauenlob. Cette attaque a, en quelque sorte, renversé de manière radicale le cours de la bataille navale. En effet, les premiers bateaux éclaireurs anglais comme l’Arethusa se sont fait surprendre, notamment par le Frauenlob. Ce dernier était mieux armé : il a donc causé d’importants dommages aux navires anglais. On compte 37 hommes tués12 lors de cette attaque, y compris le capitaine de bord : la flotte britannique a, par conséquent, considérablement reculé. De plus, le navire allemand Stettin est parvenu à franchir la ligne de front délimitant l’affrontement entre l’Arethusa et le Frauenlob : il a ainsi pu en profiter pour attaquer les bateaux anglais situés à l’arrière. Le destroyer allemand a donc engagé le combat contre les différents sous-marins. Cependant, ces derniers sont parvenus à s’échapper, tout comme certains navires anglais. Quelques navires ont été touchés mais le Stettin a en quelque sorte échoué dans sa mission de destruction13. Une confusion de bateaux dans la flotte anglaise (8h15-11h30)Les raisons de la supériorité allemande temporaire peuvent être expliquées par l’incohérence de l’action de la Royal Navy. Celle-ci, n’ayant pas communiqué la demande d’envoi de renfort à Keyes, a été à l’origine d’une confusion dont les conséquences se sont avérées déterminantes. Keyes qui se trouvait sur le destroyer Lurcher, avait en effet aperçu l’arrivée de nouveaux navires allemands, et s’est donc lancé à la poursuite de ceux-ci. Cependant ce navire était en fait la flotte du commodore Goodenough, renfort envoyé par Jellicoe14 . Ayant donné l’alerte à toutes les unités, Keyes, assisté de deux sous-marins, a commencé à tirer sur le navire. Heureusement, le commodore anglais s’est rendu compte assez rapidement que ce bateau appartenait à son propre camp et il a donc fait demi-tour pour rejoindre, comme prévu, Tyrwhitt sur le front. Cependant, les sous-marins n’avaient pas été avertis de l’arrêt de l’attaque contre Goodenough. Ainsi, un des sous-marins en chasse a envoyé deux missiles contre le Southampton. Ces deux missiles n’ont pas touché le navire et le sous-marin a reculé lorsque le navire de la Royal Navy a riposté. La marine allemande avait envoyé en renfort plusieurs bateaux qui ont, pendant cette période de confusion, détruit certaines des unités britanniques. Ainsi, le Cöln, le Strassburg et l’Ariadne avaient été envoyés en renfort de la base de Wilhelmshaven. Le Mainz était également là pour aider la défense allemande. Le commodore Beatty, en voyant arriver les renforts de la « german High Seas Fleet », souhaitait organiser une « riposte rapide mais avec une stratégie collective »15 . Ne connaissant pas réellement la nature de l’attaque ainsi que le nombre de navires anglais présent sur le champ de bataille, l’Amiral Maass, commandant-en-chef de la Kaiserliche Marine, avait en fait décidé de séparer les chemins de ces quatre navires : le but était de trouver l’ennemi le plus rapidement possible. Ainsi le Strassburg a trouvé l’Arethusa mais n’a pas réussi à le toucher. Le Cöln, sur lequel était Maass, a quant à lui réussi à toucher le bateau du commodore Beatty. Avec cette arrivée des bateaux germaniques, la Royal Navy s’est donc largement retirée. Cependant, la bataille ne se termine pas là. En effet le commandant Tyrwhitt trouvera rapidement la solution pour en finir définitivement avec la bataille d’Heligoland. La phase finale (11h30-13h40)Le navire de Tyrwhitt parvient en 20 minutes à couler le Mainz. L’opération est secondée par Goodenough, venu amener du renfort, ainsi que par le Lurcher de Keyes. Le Strassburg et le Cöln, face à ces nouveaux adversaires, ont attaqué ensemble, mais ce fut un véritable échec. Les bateaux de combat anglais étaient plus nombreux et plus rapides que le Cöln. Quant à l’Ariadne, il fut rapidement coulé par l’escouade de Beatty : ces événements ont marqué la quasi - fin de la bataille navale. On doit d’ailleurs à l’amiral Beatty cette déclaration: « Les bateaux allemands sont au fond, nous sommes les vainqueurs »16 . Si l’Allemagne a envoyé davantage de renforts, ce fut en vain : la bataille était d’ores et déjà remportée par la Royal Navy.
Bilan Le bilan en termes matériel et humain est bien différent entre les deux camps. D’une part la Royal Navy avait à sa disposition 5 bateaux de combats, 8 croiseurs, 33 destroyers et 8 sous-marins. 7 destroyers et 2 navires ont été endommagés. La bataille d’Heligoland a fait 35 victimes anglaises. D’autre part, l’Allemagne disposait lors de cette bataille, de 6 croiseurs, 19 torpilleurs et 12 destructeurs de mines. Le bilan final est bien plus lourd que celui de la Royal Navy puisqu’on compte de nombreux dégâts. En termes de bateaux coulés il y a eu 3 croiseurs, 2 torpilles et un destroyer. De plus, 3 destroyers et un croiseur ont été gravement endommagés. En termes humains, la bataille d’Heligoland a fait 712 morts et 336 prisonniers17. La victoire de la bataille d’Heligoland revient donc indéniablement à la Grande-Bretagne. Conclusion La bataille d'Heligoland du 28 août 1914 a été remportée de manière indéniable par la Royal Navy britannique. Les allemands ont perdu les bateaux les plus puissants de leur flotte : le Mainz, le Cöln et l’Ariadne. De plus le Frauenlob a été sévèrement endommagé, tout comme le Strassburg et le Stettin. Cependant, pour ces deux derniers, les dommages subis sont moins importants. La bataille d’Heligoland a engendré une remise en question totale de l’efficacité de la flotte allemande. Ainsi, cela se traduit par l’attitude équivoque et douteuse de l’empereur Guillaume II à l’encontre de la flotte allemande. Il a dit en effet dit: « la flotte devrait se retirer et éviter de mener des actions qui mène à de superbes défaites ». La marine allemande a ensuite été remaniée par l’Empereur allemand. À l’inverse, l’Angleterre a démontré sa superpuissance navale et accru sa domination maritime sur les mers européennes. Pour bien différencier les diverses décisions qui ont été prises par la suite, il faut distinguer les deux puissances. Du côté allemand, la bataille d’Heligoland a eu des conséquences négatives sur l’armée navale. En effet, si l’Empereur a ordonné le remplacement des différents bateaux coulés, d’importants problèmes financiers sont venus entraver ce processus de réarmement. De plus, les stratégies de défense navale des côtes allemandes ont été pointées du doigt par les haut-dirigeants allemands. Alors que Heligoland était tout de même l’une des plus importantes bases navales de l’empire germanique, l’attaque éclair britannique n’a pas pu être contrecarrée par la flotte allemande. La confusion anglaise qui a régné pendant une bonne partie de la bataille aurait également pu faciliter l’action des navires allemands, pourtant mis en échec par les forces anglaises. L’une des grandes failles de la puissance allemande lors de la bataille d’Heligoland, et au cours de la Première Guerre mondiale en général, a été son absence univoque de répondant dans le domaine maritime. En outre, la guerre sous-marine à outrance a également entraîné la défaite de la flotte allemande à Heligoland. Du côté britannique, la Royal Navy est sortie plus que grandie de cette bataille. En effet, la flotte anglaise, qui a finalement perdu peu de navires, a pu réaffirmer par le biais de la bataille d’Heligoland sa superpuissance sur les eaux européennes du Nord. Cela a donc été plus facile pour les anglais d’approcher les côtes ennemies. De plus, les anglais représentent désormais une menace continuelle pour les allemands. Ces derniers ont craint, pendant près de 3 ans et demi une nouvelle attaque navale anglaise. C’est cette peur qui a permis aux anglais, pendant la Première Guerre mondiale, de déstabiliser à maintes reprises leurs ennemis allemands. La bataille d'Heligoland est un conflit important et décisif de la Grande Guerre, dans le sens où il a été le premier à déstabiliser l’un des deux blocs dans le domaine naval. |
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Le combat de Penang est un combat naval de la Première Guerre mondiale ayant opposé, le 28 octobre 1914, le croiseur allemand SMS Emden à des navires français et russes, dans le port de Penang, île de la côte ouest de la péninsule malaise alors sous contrôle britannique (aujourd'hui Malaisie), dans le détroit de Malacca. La Première Guerre mondiale a commencé en août 1914. Dans le Pacifique, les Allemands possèdent une concession en Chine, à TsingTao. Elle abrite l'Escadre d'Extrême-Orient. L'escadre part pour une croisière qui s'achèvera lors de la bataille des Falklands. Le croiseur SMS Emden part de son côté, comme corsaire, faire la guerre au commerce allié. Il y a cinq escadres alliées qui cherchent les divers navires allemands, mais sans succès. Les adversaires Les Alliés Dans ce port sous contrôle britannique, en plus de nombreux navires marchands, on trouve des navires de guerre français et russes. Les RussesLe croiseur Zhemchug de 3050 tonnes a été lancé en 1903. En mai 1905, il participe à la bataille de Tsushima. Il parvient à échapper aux Japonais pour se faire interner à Manille. En 1915, il a été détaché pour participer à la chasse du corsaire allemand, en compagnie de ses anciens ennemis japonais. Il est depuis le 26 octobre à Penang, pour réviser ses chaudières. Les FrançaisLe D'Iberville, qualifié de "aviso-torpilleur", est un navire de 925 tonnes pour 80 mètres. Lancé à Saint-Nazaire en 1893, il est armé d'une pièce de 100 mm en chasse, 3 de 65 mm et 6 canons de 47 mm à tir rapide. Il dispose aussi de 3 tubes lance-torpilles, dont un d'étrave. Il est à Poulo-Penang pour réparer ses machines. Les torpilleurs de SaïgonÀ la suite d'un accord entre Alliés, les torpilleurs du poste de Saïgon sont montés à Penang pour aider à la surveillance du détroit de Malacca1. Ce sont des unités de 350 tonnes. Le Pistolet et le Mousquet ont été construits à Nantes, aux Ateliers & Chantiers de la Loire, en 1902 et 1903. La Fronde a été, lui, lancé à Bordeaux, aux Chantiers de la Gironde, en 1902. Ce sont des petits bâtiments de 56 mètres de long et 6 mètres de large. Deux tubes lance-torpilles pivotants, l'un à l'avant, l'autre à l'arrière. Les torpilles portent à 600 mètres. Ils portent un canon de 65 mm, en chasse, et 3 pièces de 47, de chaque côté. Leur équipage est de 62 marins. Le Dupleix, que cherche l'Emden, est un croiseur cuirassé de 7 700 tonnes, armé de 8 pièces de 164 mm, en 4 tourelles doubles. Il a été rattaché à l'escadre britannique de Hong-Kong. En octobre 1914, il escorte un convoi amenant en Europe des troupes britanniques venant de Singapour et de Chine. Le 27 octobre 1914 au soir, la situation est la suivante. Le D'Iberville et le Fronde ont besoin de réparer leurs machines. Le Pistolet a, lui, des ennuis de gouvernail. Le Mousquet assure la grand-garde. Les AllemandsL'Emden à
Tsing-Tao au printemps 1914.
Le croiseur Emden a quitté Tsing-Tao au début du mois d'août. Depuis, il a déjà coulé 15 cargos. Il se dirige vers le détroit de Malacca pour y chercher d'autres proies. Peut-être aussi dans l'espoir d'y surprendre le croiseur Dupleix2. Mais celui-ci est en mer à la recherche de l'Allemand. Le décor Ce que l'on appelle le port est en réalité le passage étroit laissé entre l'île et le continent, au niveau de George Town, la ville principale de l'île. Il y a plusieurs feux visibles. Un phare à la pointe nord de l'île, un feu sur le fort Cornwallis de George Town, une bouée à feu rouge qui marque le mouillage et 2 feux sur les quais. Aussi curieux que cela paraisse, l'état de guerre n'a pas incité le capitaine du port à prendre la décision de les masquer de nuit3. De même, la circulation, de nuit, dans la rade, n'est pas interdite. Il est vrai que transitent par ce port de grosses quantités d'étain, de caoutchouc et de coprah, que la guerre semble loin et le commerce bien présent. Les bâtiments de guerre ont, normalement, des mouillages à l'entrée du port, prêts à pouvoir intervenir sans être gênés par les autres navires civils, mais occupant aussi les postes les plus exposés à une attaque. Le Fronde et le D'Iberville, en réparations, étaient au fond du port, près du quai. L'avant de l'aviso est tourné vers le port. Le croiseur russe occupe la place libérée par l'aviso français. Il arbore trois feux blancs. Son commandant, le baron Tcherkassov, est à terre. Il passe la nuit chez une "amie". Les marins permissionnaires ont été ramenés à bord dans un état d'imprégnation alcoolique important. Seuls deux des canons sont armés, 6 obus chacun, le reste des munitions restant enfermé dans les soutes Déroulement Vers 5h30, peu avant l'aube, un navire à quatre cheminées approche du port. Quatre cheminées, comme les croiseurs britanniques de la classe Yarmouth. Il s'agit en fait de l’Emden qui a gréé une fausse quatrième cheminée. Quand il a le russe sur son tribord, il ouvre le feu et lance une torpille. Celle-ci atteint sa cible à l'arrière. L'équipage russe cherche à riposter mais un canot été projeté sur le canon arrière. Les marins doivent amener les munitions disponibles au canon avant. Mais leur tir est sans résultat. L'allemand fait demi-tour. En repassant devant le Zhemchug, il lance sa torpille bâbord. Le russe se brise en deux et coule Les navires français ne peuvent intervenir. Il leur faudrait au moins une heure pour avoir assez de pression. L'Emden se dirige vers la haute mer. Il canonne au passage la vedette à vapeur du port, l'ayant pris pour un torpilleur. Son capitaine va jusqu'à s'excuser de la méprise. Plus intéressant, un grand navire civil se trouve à l'entrée du port. Après avoir cru se trouver devant un croiseur, l'allemand se rend compte qu'il s'agit du paquebot Glenturret. Celui-ci est en route pour le Japon et chargé d'une importante cargaison de munitions à destination de Singapour et Hong-Kong. Müller fait préparer une chaloupe pour l'arraisonner quand on signale l'approche d'un bâtiment de guerre. C'est le petit torpilleur Mousquet qui se précipite à l'assaut. La seule arme qui lui permette d'infliger des dégâts au corsaire est une torpille. Mais d'un modèle ancien, elle ne porte qu'à 600 mètres. La troisième salve atteint le torpilleur, les suivantes le détruisent. Müller recueille les survivants Voyant arriver un autre torpilleur, le Pistolet qui a réussi à obtenir assez de vapeur pour actionner son hélice, le corsaire allemand s'éloigne. Le Pistolet le suit pendant plusieurs heures avant de le perdre dans un grain. Les conséquences Le corsaire allemand repart sans être inquiété, vers les îles Cocos. Le commandant russe et son premier lieutenant passeront en jugement et seront dégradés, condamnés respectivement à quarante-deux et dix-huit mois de prison. |
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La bataille de Coronel est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu, le 1er novembre 1914, le long de la côte centrale du Chili. Au cours de cet affrontement, l'escadre des Indes occidentales de la Royal Navy commandée par le contre-amiral Christopher Cradock, rencontra et fut battue par les forces supérieures de l'Escadre d'Extrême-Orient de la marine impériale allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee. Ce fut la première défaite subie par la Royal Navy depuis 1812 et elle eut donc un retentissement énorme au début de la guerre. Depuis 1870, une escadre de croiseurs de la marine du Kaiser opérait dans l'Océan Pacifique. Elle était basée depuis 1897 à Tsingtao (Tsingtau en allemand), depuis la concession d'une partie de la baie de Jiaozhou en Chine à la marine impériale allemande. À la déclaration de guerre, le 4 août 1914, elle se composait des deux croiseurs cuirassés très modernes de la classe Scharnhorst, épaulés par trois croiseurs légers (SMS Nürnberg, SMS Leipzig (en) et SMS Emden), le tout servi par d'excellents équipages et commandé par le vice-amiral Maximilian von Spee. Cette force importante, menant une guerre de course sur le théâtre du Pacifique, constituait une préoccupation majeure pour l'amirauté britannique. La situation de Spee se détériore cependant brutalement, avec l'entrée en guerre du Japon aux côtés des Alliés, le 23 août. Craignant la flotte nippone, qui s'ajouterait à celles de l'Australie et de l'Empire de Russie, il décide alors de changer de terrain de chasse, son choix se porte sur les côtes occidentales de l'Amérique du sud, où la présence de nombreux expatriés allemands lui garantit soutien et ravitaillement et potentiellement une région importante pour la navigation de commerce alliée. Il envoie l'Emden en chasseur solitaire sur l'océan Indien et part des îles Mariannes, le 14 août, avec ses trois autres navires vers l'île de Pâques, qu'il atteint le 12 octobre, après un raid sur Apia et un autre sur Tahiti. Là, il est rejoint par le croiseur léger Dresden, qui l'attendait sur la côte chilienne, après avoir été refoulé de l'Atlantique sud et le Leipzig arrivant de celle du Mexique. Sa décision ne reste pas longtemps inconnue des Britanniques qui, grâce à une interception d'un message radio, apprennent sa destination, au début octobre. Parmi les forces déployées pour l'intercepter, le contre-amiral Cradock, à la tête de son escadre des Indes occidentales, qui a ordre de patrouiller au large du Chili. Même si, sur le papier, les forces semblent presque équilibrées, le Britannique n'est pas dupe, ses deux croiseurs cuirassés, le HMS Good Hope et HMS Monmouth, sont de type plus ancien, beaucoup moins puissants et armés par des équipages de réserve, peu entraînés. De plus, il ne possède qu'un croiseur léger moderne, le HMS Glasgow, l'autre est un paquebot armé à la va-vite, le HMS Otranto, sans réelle valeur au combat. De toute façon, ses ordres ne l'obligent pas à engager Spee, mais comme le lui a indiqué Winston Churchill, Premier Lord de l'Amirauté, le 28 octobre, de temporiser en attendant des renforts soit de la marine japonaise, soit britannique : deux nouveaux navires étant en route, le vieux cuirassé HMS Canopus et le croiseur cuirassé HMS Defence. Mais le 31 octobre, suite encore à une interception radio, Cradock pense pouvoir piéger le Leipzig, apparemment isolé, il se porte donc au nord et rencontre Spee, sorti avec son escadre le 18, à la suite d'un renseignement similaire à propos du Glasgow. Le Britannique pouvait encore éviter cette bataille fortuite et désavantageuse, en se repliant sur le Canopus à 300 milles marins au sud qui, par son blindage, tiendrait tête à tout ce que Spee peut aligner. Mais vraisemblablement influencé par le sort du contre-amiral Ernest Troubridge, suite à l'affaire du SMS Goeben en août, il décide d'engager le combat malgré tout, peut-être pour éviter une accusation de lâcheté pour avoir laissé échapper une flotte ennemie sans l'engager. Son but n'est certainement pas une victoire sur Spee, mais il pense sûrement lui infliger des dégâts suffisants pour le laisser à la merci des renforts promis. La flotte de Spee à
Valparaíso.
DéroulementL'amiral allemand, bon tacticien, ne lui en laisse, cependant, pas la chance. Bien que les deux flottes soient en vue dès 16 h 20, il profite de l'avantage de vitesse qu'ont ses navires dans la mer très agitée pour refuser le combat jusqu'à environ 19 h 00, où il laisse la distance tomber à 11 000 mètres. Ce faisant, il annule l'avantage des navires qui, positionnés à l'ouest des siens, avaient le soleil dans leur dos, ce qui risquait d'éblouir ses directions de tir. Quand enfin il consent à se laisser approcher à distance de tir, la situation est inversée, le soleil couchant fait se découper les silhouettes des navires britanniques très nettement sur l'horizon, alors que ses croiseurs sont déjà dans la pénombre. Autre désavantage pour Cradock, son artillerie secondaire disposée sur deux niveaux sur les flancs de ses deux navires principaux ne peut être utilisée complètement, les pièces les plus basses étant constamment inondées par les paquets de mer. L'issue de la bataille est rapidement décidée, le tir allemand est précis et dévastateur, la riposte décousue. La troisième salve du Scharnhorst détruit la tourelle avant du Good Hope, celle du Gneisenau met l'arrière du Monmouth en feu, une trentaine d'obus vont les toucher par la suite, le Good Hope et le Monmouth sont très rapidement mis en feu et leurs canons se taisent l'un après l'autre. Cradock, comprenant sa situation désespérée, tente de réduire la distance, en infléchissant sa course en direction des Allemands, pour utiliser ses nombreux canons de 152 mm à une meilleure portée. Mais, là encore, Spee ne laisse rien au hasard et se déroute pour se maintenir plus loin et profiter de la meilleure allonge de ses pièces modernes à tir rapide. À 19 h 50, sur le Good Hope, une explosion se produit entre la cheminée et le mât arrière et, quelques minutes plus tard, il sombre, avec tout son équipage et son amiral. Le Monmouth n'est lui plus qu'une épave flottante, sa tourelle avant a explosé, en proie aux flammes et gîtant sur la gauche. Le Glasgow n'ayant reçu que cinq impacts suite à son duel avec le Leipzig, se propose pour prendre le Monmouth désemparé en remorque ; sans réponse du bâtiment, il décide de fuir, ce qu'il fait après avoir retrouvé l'Otranto, qui, lui, a fui dès le début de la bataille, surclassé par le Dresden. Les deux navires survivants partent, cap au sud, rejoindre le Canopus, puis vers les îles Malouines. Spee a fait cesser le tir à 19 h 26, l'obscurité ayant rendu le tir trop imprécis, et il envoie ses croiseurs légers, dont le Nürnberg qui vient de se joindre à la curée. Dans le noir, ce dernier, finit par localiser à 20 h 58, le Monmouth, qu'il achève de 75 obus de 105 mm, tirés à bout portant. Ce dernier coule, lui aussi, sans aucun survivant, à 21 h 18. Conséquences L'escadre de Spee retourne à Valparaiso, où elle reçoit un accueil triomphal de la population allemande. Au Royaume-Uni, l'annonce de cette défaite provoque l'indignation de la presse et de la population. Le mythe de l'invincibilité de la Royal Navy, dont les escadres étaient invaincues depuis la bataille de Chesapeake en 1781, s'effondre. L'amirauté, pour venger l'affront, décide de rassembler et envoyer une force sous le commandement de l'amiral Sir Sturdee en urgence, comprenant entre autres deux des tout nouveaux croiseurs de bataille. Cette force finira par surprendre et anéantir la flotte de Spee, lors de l'affrontement des Falklands, un mois plus tard, rétablissant l'honneur de la Royal Navy, et mettant fin à tout espoir des Allemands de pratiquer la guerre de course, ou uniquement par des raiders isolés, ou la guerre sous-marine. Il est intéressant de rapprocher les décisions diamétralement opposées de Christopher Cradock et d'Ernest Troubridge, prises dans des circonstances relativement semblables. La décision du premier de courir en dépit des ordres à une mort certaine avec ses 1 654 hommes, sans résultats, ne fut pas vraiment critiqué et il fut même considéré comme un héros par ses pairs. Le second, qui avait pris, après beaucoup de réticences, l'option, qu'il voulait croire conforme à ses instructions, de ne pas engager des forces supérieures, fut traduit devant une cour martiale, et bien qu'il ait été acquitté en novembre, ne retrouva plus jamais de commandement à la mer et subit l'ostracisme de l'Amirauté. Winston Churchill déclara à propos de
Cradock et de son action :
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Le combat des îles Cocos est une bataille livrée le 9 novembre 1914, pendant la Première Guerre mondiale, dans l'océan Indien, au large des îles Cocos, entre le croiseur de la Royal Australian Navy HMAS Sydney, commandé par le capitaine de frégate John C.T. Glossop, et le croiseur léger de la Marine impériale allemande SMS Emden, commandé par le capitaine de corvette (Korvettenkapitän) Karl von Müller. C'est le premier combat dans ce conflit, de la jeune Marine australienne. Le croiseur Emden menait depuis le début de la guerre une brillante guerre de corsaire dans l'océan Indien, coulant 18 navires marchands ainsi qu'un croiseur et un destroyer. L'amirauté britannique voulut mettre un terme aux exploits de ce fléau, lançant plusieurs navires aux trousses du corsaire. Celui-ci atteint les îles Cocos dans l'intention de faire du charbon auprès d'un ravitailleur et de détruire la station télégraphique de l'Eastern Telegraph Company qui s'y trouve. Cette station était reliée à trois câbles sous-marins, vers l'Australie, l'île Maurice et la Malaisie, justifiant son intérêt pour les Allemands. L’Emden envoie à terre un détachement de 47 hommes et 3 officiers sous la direction du commandant en second, le lieutenant de vaisseau H. von Mücke. La station n'a pas de moyens de défense, mais a cependant le temps d'envoyer un court SOS à 6h55. Vu l'urgence, le message ne fut même pas codé. L'Emden essaya de brouiller le message, mais en vain1. Par chance, pour les Britanniques, un convoi se trouve non loin, au nord. L'un des 4 croiseurs qui l'escortent, HMAS Sydney, est dérouté pour voir. Il découvre l'insaisissable croiseur, dans le lagon, occupé à essayer de récupérer la troupe qu'il avait mis à terre. Les vigies du navire allemand ont d'abord cru que l'arrivant était leur navire-ravitailleur. Ils avaient en effet capturé précédemment, le 27 septembre, un navire charbonnier affrété par l'Amirauté britannique, le Buresk, avec 4 300 tonnes de charbon. Il arrivera sur les lieux, mais à la fin du combat et n'aura plus qu'à se saborder pour éviter la capture ! Dans l'intervalle, il aura retardé le Sydney dans son combat, l'empêchant de débarquer sur l'île avant la nuit et permettant donc la fuite de la compagnie de débarquement allemande. La méprise reconnue, l'Emden appareille, abandonnant à terre ses marins2. Le combat s'engage à une distance d'environ 3 000 mètres, favorisant le navire australien. C'est l'Emden qui touche le premier son adversaire en détruisant un canon et le télémètre du Sydney. Mais l'artillerie du Sydney surpasse largement celle du corsaire. Le navire allemand est armé de canons de 105 mm quand ceux du navire australien sont de 152 mm, portant donc plus loin et disposant d'obus plus puissants. Il faut douze salves au navire australien pour régler son tir et en deux heures de combat, l'Emden sera touché près d'une centaine de fois. Épave du SMS Emden
L'Allemand désemparé finit par s'échouer pour éviter le naufrage. Constatant que le pavillon allemand n'a pas été amené, le capitaine de frégate Glossop, qui commande le Sydney, ordonne la réouverture du feu (Glossop dira par la suite qu'il s'est senti comme un meurtrier suite à cet ordre). Rapidement les marins du navire allemand hissent le drapeau blanc. 131 marins allemands perdirent la vie dans l'engagement et 65 furent blessés ; les Australiens déplorèrent la mort de trois d'entre eux et eurent huit blessés. Le capitaine de corvette Müller, qui survécut à la bataille, quitta en dernier le pont ravagé de son navire et demeura prisonnier de guerre jusqu'à la fin du conflit. Cet officier avait accompli sa tâche non seulement avec compétence mais aussi et surtout avec la plus grande humanité : les navires marchands attaqués n'étaient coulés qu'après que leurs équipages aient été transportés sains et saufs à bord de l'Emden pour être libérés ensuite dans les ports où ce dernier faisait relâche. Ce comportement lui valut le respect et l'estime de ses adversaires. |
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La bataille du cap Sarytch est une bataille navale qui eut lieu le 18 novembre 1914 au large du cap Sarytch, dans la mer Noire, pendant la Première Guerre mondiale. Elle opposa la flotte russe, commandée par le vice-amiral Eberhardt, aux navires allemands, battant pavillon turc mais à équipage entièrement germanique, les SMS Goeben et SMS Breslau, commandés par le contre-amiral Souchon. Elle se termina par la retraite de ces derniers. IllustrationsLe croiseur SMS Breslau
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La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islandsen anglais). L'escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l'amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'Empire britannique, autrement qu'avec des moyens sous-marins. Après sa victoire contre les forces du contre-amiral Christopher Cradock et l'accueil triomphal qu'il a reçu des populations germanophones au Chili, Maximilian von Spee hésite sur la conduite qu'il doit tenir. Il a reçu des ordres de Berlin, lui demandant de rentrer en Allemagne métropolitaine en forçant le blocus de la Royal Navy, mais ses chances de réussir doivent lui sembler très minces. Il tergiverse ainsi pendant un mois avant d'appareiller de Valparaíso avec toutes ses forces, et de franchir le Cap Horn. Une fois dans l'Atlantique, il décide, au passage, de mener un raid contre la base britannique de Port Stanley aux îles Malouines, avant de foncer vers le nord. Ce temps perdu par l'amiral allemand va permettre à l'amirauté britannique de réagir. Elle confie à son chef d'état-major Frederick Charles Doveton Sturdee le commandement des deux fleurons de la Royal Navy, le HMS Invincible et l’Inflexible, deux des nouveaux croiseurs de bataille qui, en plus d'une artillerie de huit canons de 305 mm, alors que les canons allemands n'ont un calibre que de 210 mm, surpassent tous les navires allemands en vitesse. Ces deux puissants navires, partis le 11 novembre, rejoignent le 7 décembre la flotte déjà présente dans la zone et qui est loin d'être négligeable. Le vieux cuirassé pré-dreadnought HMS Canopus a été installé en position défensive pour protéger le port, avec un système de vigies placées sur les hauteurs environnantes et le reste de la flotte est occupée à refaire le plein de ses soutes à charbon. HMS Invincible (1907) Déroulement Le 8 décembre au matin, Spee détache deux de ses croiseurs, le Gneisenau et le Nürnberg, pour bombarder la station radio et le dépôt de charbon de Port Stanley. Ils sont accueillis par une salve bien ajustée du HMS Canopus. Sturdee, prévenu de l'approche des Allemands, a calmement donné l'ordre d'allumer les feux de ses navires et d'appareiller dès que prêt, puis il est allé prendre son petit déjeuner. Les croiseurs allemands ayant aperçu les mâts tripodes caractéristiques des grosses unités et surpris par la réponse du HMS Canopus, font demi-tour. Ayant manqué l'occasion de surprendre la flotte britannique dans le port, ils cherchent leur salut dans la fuite. À 9 h 45, le HMS Bristol quitte le port, suivi un quart d'heure après par le reste de l'escadre britannique. Les Allemands ont de quinze à vingt milles d'avance, mais le jour risque de durer encore huit heures et les vigies de Spee ont enfin identifié les croiseurs de bataille, qu'ils savent plus rapides avec leurs 25 nœuds. L'amiral allemand cherche alors un grain pour échapper à la poursuite en venant au sud-est. Mais les croiseurs de bataille ont rompu la formation pour donner leur pleine vitesse et, à 12 h 47, ils ouvrent le feu et leurs tirs, d'abord imprécis, finissent par encadrer le Leipzig. Maximilian von Spee, se sachant coincé, décide de mener avec ses deux croiseurs cuirassés un combat retardateur désespéré, pour donner une chance aux autres navires. SMS Gneisenau
Accompagnés du Carnarvon, les deux croiseurs de bataille engagent donc le Scharnhorst et le Gneisenau. L'engagement a lieu tout d'abord à grande distance, les Allemands touchent les navires britanniques à de nombreuses reprises, mais sans grands dommages du fait de la distance. Les impacts d'obus de 305 mm, moins nombreux, sont par contre beaucoup plus dévastateurs, bien que les bâtiments de la Royal Navy, sous le vent, soient gênés par la fumée. En tentant d'éliminer cet inconvénient, Sturdee donne l'occasion aux Allemands d'échapper quelque temps au tir, mais leur vitesse étant décidément supérieure, ils peuvent à 14 h 50 effectuer un virage pour utiliser tout leur armement, Spee tente alors le combat à courte distance pour pouvoir utiliser son armement secondaire. Le tir des Britanniques devient alors précis et meurtrier. Le Scharnhorst, ayant encaissé au moins quinze obus de 305 mm, est en feu, prend du gîte et, à 16 h 04, il chavire, puis coule à 16 h 17. Tout sauvetage rendu impossible par le combat qui continue, il n'y a aucun survivant. Le Gneisenau poursuit vaillamment cette lutte inégale mais, à 17 h 15, à court de munitions, il finit par se saborder ; 190 marins allemands seront alors recueillis. L’Invincible a encaissé 22 obus et a seulement un blessé. L’Inflexible, touché seulement trois fois, compte un mort et trois blessés. Pendant ce temps, le reste de la flotte de Sturdee donne la chasse aux croiseurs légers allemands. Le Leipzig en queue est la première victime. Ralenti par les tirs du Glasgow, il finit par être à portée du Cornwall et, à 19 h 00, il est en feu, deux cheminées et son mât principal abattus, à court de munitions, il tente une attaque à la torpille contre le Cornwall et son équipage se prépare à l'évacuation. Le Glasgow se rapproche alors et lui donne le coup de grâce : le Leipzig chavire et coule à 21 h 20 ; seuls 18 survivants seront repêchés. Cependant, les deux impacts qu'il a infligés au Glasgow ont endommagé les chaudières de celui-ci, lui ôtant toute chance de rejoindre le Dresden. Le Nurnberg est parti seul vers le sud-est avec dix milles d'avance sur son poursuivant, le HMS Kent, théoriquement moins rapide que lui. Mais, à force de prodiges, les mécaniciens britanniques, brûlant tout le bois disponible à bord, arrivent à lui faire donner 25 nœuds et le navire allemand, à la mer depuis plusieurs mois, ne peut donner sa vitesse maximum. À 17 h 00, le duel d'artillerie s'engage, dans un premier temps à l'avantage du Nurnberg, mais la distance faiblissant, le britannique mieux armé et mieux blindé prend l'avantage et, vers 17 h 30, deux chaudières du Nurnberg explosent, le laissant à la merci de son ennemi maintenant très supérieur en vitesse. À 19 h 26, il finit par chavirer, laissant seulement douze survivants. Le Kent, lui, a subi trente-huit impacts et compte seize morts. Conséquences Doveton Sturdee,
l'amiral vainqueur.
Aucun navire de la Royal Navy n'a subi de dommages sérieux : il n'y eut que dix morts et dix-neuf blessés dans ses rangs. Par contre, 1 871 marins allemands ont trouvé la mort et 215 ont été repêchés et faits prisonniers. Des cinq navires allemands engagés, un seul survit à la journée, le Dresden. Il parvient à échapper aux poursuites jusqu'au 14 mars 1915, quand le HMS Kent de la classe Monmouth et le Glasgow le découvrent avec ses machines en panne, dans l'archipel Juan Fernández. Le dernier navire allemand opérant outre-mer à cette époque, est le Königsberg, enfermé dans l'estuaire du fleuve Rufiji en Tanzanie. La défaite de Coronel étant largement vengée, la marine allemande n'a plus de forces navales de surface pour menacer la navigation le long des routes maritimes de l'Empire britannique. Le reste de la flotte impériale allemande servira donc à fixer la Royal Navy en mer du Nord. Quelques tentatives vont être réalisées avec des navires marchands camouflés, comme la croisière du Seeadler, mais le principal effort va se reporter sur l'arme sous-marine. La guerre sous-marine sans restriction déclenchée en 1915, va provoquer le torpillage du Lusitania, qui précipitera l'entrée en guerre des États-Unis en 1917. |
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La bataille de Dogger Bank est une bataille navale de la Première Guerre mondiale. Elle opposa les navires de la Royal Navy britannique à la marine impériale allemande. Déroulement L'opinion publique britannique s'alarme de l'apparente facilité avec laquelle les navires allemands bombardent les ports de la côte Est du Royaume-Uni. Le 23 janvier 1915, une escadre de trois croiseurs de bataille allemands (le Derfflinger, le Moltke et le Seydlitz) et d'un croiseur cuirassé, le Blücher dirigée par l'amiral Franz von Hipper, accompagnée d'un destroyer, d'un croiseur léger et d'un dirigeable, part attaquer les ports et la flotte de pêche britanniques. Néanmoins, les Britanniques ont déjà dépêché des navires de guerre sous les ordres de l'amiral sir David Beatty depuis Scapa Flow dans les Orcades, au nord de l'Écosse, d'où il est plus facile d'intercepter toute incursion allemande en mer du Nord. Grâce à l'interception de communications radio, les Britanniques sont informés du raid de Hipper. Le 24 janvier, Beatty et Hipper se rencontrent au large de Dogger Bank, au milieu de la mer du Nord. Hipper, surpris par les Britanniques, ordonne le repli, mais il est vite rattrapé par les navires de guerre de Beatty, plus rapides et plus puissamment armés, qui ouvrent le feu vers 9 heures. À 9h30, le Seydlitz reçoit un obus qui détruit sa tourelle arrière, le bâtiment n'est sauvé que par le noyage du compartiment. Le Blücher est lui aussi fortement malmené par les obus britanniques ; les navires de Beatty n'ont jusqu'à présent subi aucun dommage important, mais à 10 heures, le Lion est touché par une salve de trois obus qui l'obligent à réduire sa vitesse et à quitter la ligne. Hipper décide alors d'abandonner le Blücher à son sort, et de fuir avec ses trois navires restants. Cependant, avec quatre navires encore en course, Beatty pense tenir encore une victoire décisive, seul le HMS Indomitable est chargé d'achever le Blücher, les trois autres devant poursuivre Hipper. Mais une erreur de transmission va assurer le salut des survivants allemands : vers onze heures, peu de temps avant de transférer son pavillon sur le Princess Royal, Beatty donne deux ordres successifs par drapeaux sur le Lion. Le premier est un changement de cap, « route au nord-est », suite à l'observation d'un périscope, qui lui fait craindre un piège sous-marin. Or ce signal n'est pas halé bas avant la transmission suivante qui ordonnait d'attaquer l'arrière garde ennemie. Les deux signaux lus ensemble furent interprétés comme l'ordre d'attaquer l'ennemi dans le nord-est, position où se trouvait le Blücher. Le contre-amiral Archibald Moore envoya donc le Princess Royal, le Tiger et le New Zeland aider l’Indomitable à la destruction du Blücher. Le temps que Beatty embarque sur le Princess Royal et modifie l'ordre, Hipper avait disparu à l'horizon. Conséquences Le croiseur de bataille
Seydlitz
La bataille de Dogger Bank met provisoirement fin aux raids navals allemands au Royaume-Uni, mais elle met aussi en évidence certaines faiblesses des procédures navales britanniques. L'efficacité de l'artillerie des vaisseaux de Beatty se révèle très faible, seuls 73 obus sur 958 tirés ont atteint leur cible. De même, les ordres transmis entre les différents vaisseaux britanniques l'étaient avec lenteur et manque de clarté, et rien n'est fait pour y remédier. Les Britanniques ont tout de même contraint Hipper à la retraite après qu'il eut perdu un navire. Ils ne savent pas que le Seydlitz a également été endommagé ; un grave incendie dans l'une de ses tourelles a causé la mort de 159 marins. Les Allemands enquêtèrent sur les causes de l'incendie et établirent de nouvelles règles de sécurité.
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La bataille de l'île de Gotland est un engagement naval livréle 2 juillet 1915, pendant la Première Guerre mondiale, au large des côtes de la Suède, pays neutre lors de ce conflit. Elle a opposé une flotte de la marine impériale russe commandée par le contre-amiral Bakhirev et soutenue par un sous-marin britannique, à une escadre de la marine impériale allemande sous les ordres du commodore Karpf. Le croiseur allemand SMS Albatross, escorté par le croiseur cuirassé SMS Roon, les croiseurs légers SMS Augsburg et SMS Lübeck, et sept destroyers (sous les ordres du Kommodore Johannes von Karpf), étaient en train de mouiller des mines au large des îles Åland, lorsque apparaissent les croiseurs cuirassés russes Amiral Makaroff et Bayan II, ainsi que les croiseurs légers Oleg et Bogatyr. Dans le duel d'artillerie qui s'ensuivit, l’Albatross fut gravement endommagé et s'échoua sur les rives de l'île de Gotland tandis que plusieurs navires russes et allemands étaient touchés. Des deux côtés, des renforts arrivèrent et se joignirent à la bataille: le croiseur cuirassé Rurik II et le destroyer Novik pour les Russes, les croiseurs cuirassés SMS Prinz Adalbert et SMS Prinz Heinrich pour les Allemands. Ces derniers finirent par renoncer au combat et lors de leur retraite, le sous-marin E 9 de la Royal Navy, arrivé opportunément sur les lieux, torpilla le Prinz Adalbert au large de Dantzig. |
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La bataille navale de Kefken fut livrée en mer Noire au large de l'île près de la ville du même nom à 100 km à l'est du débouché du Bosphore, le 5 septembre 1915, pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Trois navires de la marine russe commandés par le capitaine Trubetskoy attaquèrent avec succès un convoi de 4 bâtiments de transport de l'empire ottoman, escortés par un croiseur et deux destroyers. Les transports furent coulés et l'escorte s'échappa à grand'peine .Sommaire Russie
Empire ottoman
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La bataille du Golfe de Riga est une opération navale de la Première Guerre mondiale menée parpar la Hochseeflotte de la Kaiserliche Marine contre la Flotte de la Baltique dans le Golfe de Riga en mer Baltique en août 1915. L'objectif de l'opération était de détruire les forces navales russes dans le golfe afin de faciliter la chute de Riga à l'armée allemande lors des étapes ultérieures de l'offensive des puissances centrales sur le front de l'Est en 1915. La flotte allemande, toutefois, n'a pas réussi à atteindre son objectif et a été contrainte de retourner à ses bases ; Riga est restée aux mains des Russes jusqu'à ce qu'elle tombe finalement aux mains des Allemands le 1er septembre 1917. Au début du mois d'août 1915, plusieurs unités de la Hochseeflotte sont transférées en mer Baltique afin de participer à l'incursion dans le golfe de Riga. L'objectif était de détruire les forces navales russes dans la région, y compris le cuirassé pré-dreadnought Slava et d'utiliser le mouilleur de mines Deutschland afin de bloquer l'entrée du golfe avec des mines. Les forces navales allemandes, sous le commandement du vice-amiral Hipper, comprenaient les quatre navires de classe Nassau et quatre cuirassés de classe Helgoland, ainsi que les croiseurs SMS Moltke, Von der Tann et Seydlitz, et un certain nombre de petites embarcations Ordre de bataille Empire russe
Empire allemand
Déroulement de la batailleLe 8 août, les cuirassés SMS Braunschweig et Elsass pénètrent dans le golfe tandis que les dragueurs de mines frayent un chemin à travers le champ de mines russe. Pendant ce temps, le reste de la flotte allemande est restée dans la Baltique, prête à affronter les unités de la flotte russe. Toutefois, l'approche de la tombée de la nuit signifiait que le Deutschland ne serait pas en mesure de nettoyer l'entrée du golfe à temps, et donc l'opération est interrompue2. Par ailleurs, les croiseurs SMS Roon et Prinz Heinrich attaquent les positions russes au large de l'île Ösel. Plusieurs destroyers russes y étaient ancrés, et un sera légèrement endommagé. Le cuirassé Von der Tann et le croiseur léger SMS Kolberg ont pour ordre de sécuriser l'île de Utö de toute présence navale russe3. Le 16 août, une deuxième tentative est réalisée pour entrer dans le golfe. Les dreadnoughts SMS Nassau et Posen, ainsi que quatre croiseurs légers et 31 torpilleurs percent les défenses russes dans le golfe3. Le dragueur de mines T 46 et le destroyer V 99 sont toutefois coulés. Le 17 août, le Nassau et le Posen s'engagent dans un duel d'artillerie avec le Slava, qui sera touché trois fois et forcé à faire demi-tour. Après trois jours de combat, les champs de mines russes avaient été nettoyés, et la flottille allemande entra dans le golfe le 19 août, mais les rapports des sous-marins alliés (principalement du Royaume-Uni) dans la région a incité les Allemands à se retirer du golfe le jour suivant4. Tout au long de l'opération, les croiseurs de bataille allemands sont restés dans la mer Baltique afin de couvrir l'assaut des autres navires de la Hochseeflotte dans le golfe de Riga. Dans la matinée du 19 août, le Moltke est torpillé par le sous-marin britannique HMS E1. L'explosion endommage la salle des torpilles du navire. 8 marins sont tués et 435 tonnes d'eau pénètrent dans le navire. Il sera réparé à Blohm & Voss à Hambourg, entre le 23 août et 20 septembre 1915 |
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La bataille du Jutland, ou bataille du Skagerrak pour les Allemands, est la plus grande bataille navale de la Première Guerre mondiale et probablement l'une des plus complexes de l'histoire. Elle opposa pendant deux jours, la Royal Navy britannique à la Kaiserliche Marine, Marine impériale allemande en mer du Nord, à 200 km au nord-ouest de la péninsule danoise du Jutland en mai-juin 1916. Après plus de deux ans d'attente et plusieurs occasions manquées, la Grand Fleet britannique, commandée par l'amiral Sir John Jellicoe, réussit à contraindre la Hochseeflotte, la Flotte de haute mer de la Marine impériale allemande, aux ordres de l'amiral Reinhard Scheer, à une grande confrontation au milieu de la mer du Nord. La bataille générale, impliquant au total 250 navires de tous types, commença à 18 h 30, le 31 mai 1916 et dura deux heures. Suite aux mauvaises conditions de visibilité et à des erreurs des Britanniques, elle ne fut pas décisive, malgré la supériorité numérique de ces derniers. Cependant, Jellicoe réussit à couper la route de repli des navires allemands vers leurs ports, et était persuadé d'avoir l'occasion d'une bataille décisive pour le lendemain matin. Mais Scheer, déterminé à sauver sa flotte à n'importe quel prix, traversa le dispositif britannique à la faveur de la nuit et regagna ses bases de Wilhemshaven, à l'abri des champs de mines allemands. L'affrontement a coûté quatorze bâtiments aux Britanniques et onze aux Allemands, ainsi que des milliers de victimes humaines. Les deux camps revendiquèrent chacun la victoire. Même s'il est vrai que les pertes des Britanniques en vies humaines et en navires ont été les plus importantes, les marins allemands n'étaient pas dupes et avaient conscience d'avoir échappé de peu à un désastre. La flotte de haute-mer allemande resta dès lors dans ses ports, hormis quelques brèves sorties en août 1916 et avril 1918. Certes, elle continuait de constituer une menace, obligeant les Britanniques à maintenir de nombreuses unités en mer du Nord, mais jamais plus elle ne tenta de disputer la maîtrise des mers à son adversaire. Au contraire, la Marine allemande allait consacrer ses principaux efforts à la guerre sous-marine. Avec l’ouverture des hostilités au mois d’août 1914, la Royal Navy se retrouve aux prises avec sa nouvelle rivale, la flotte allemande, dont la croissance depuis le début du siècle menace l'hégémonie britannique sur mer. Même si le rythme des constructions navales allemandes, dopé par la politique impérialiste du Kaiser, a été élevé, la Royal Navy conserve une avance au moins numérique importante. Comme les armées de terre du Reich sont alors victorieuses et que la marine allemande a été échaudée par sa défaite du Doggerbank, les ordres de cette dernière sont plutôt attentistes. Les Britanniques, de leur côté, ont été contraints d'abandonner leur stratégie traditionnelle de blocus serré de la flotte adverse dans ses ports d'attache. Dorénavant, l'existence de sous-marins, de torpilleurs et surtout de mines, rend celle-ci trop hasardeuse. En lieu et place, Jellicoe, qui prend le commandement de la Grand Fleet, choisit de pratiquer un blocus distant, maintenant sa flotte dans les ports du Royaume-Uni, prête à appareiller en quelques heures, si une tentative de sortie de la Hochseeflotte est signalée. De plus, au début de la guerre, sa supériorité numérique est marginale car six de ses dreadnoughts sont en refonte, l'Audacious, ayant heurté une mine, a coulé, et il a dû détacher trois de ses croiseurs de bataille pour régler le sort de l'escadre de Von Spee. Il décide prudemment de ne livrer le combat que si la Hochseeflotte s'aventure dans la partie septentrionale de la mer du Nord Au début de 1916, l'amiral von Pohl qui commandait jusqu'alors la Hochseeflotte, atteint d'une maladie incurable, est remplacé par le vice-amiral Reinhard Scheer. Comme le front terrestre s'est enlisé et que la guerre sous-marine totale a dû être suspendue suite aux protestations des États-Unis, après les torpillages du Lusitania et de l'Arabic, Scheer va essayer, dès lors, d'utiliser sa flotte de surface de façon plus offensive. Le plan allemand Selon Scheer, la stratégie navale allemande doit viser dans un premier temps à infliger le maximum de pertes à la flotte britannique. D'une part par des raids offensifs contre les forces navales occupées à la surveillance et au blocus de la baie de Heligoland et, d'autre part, par le mouillage de mines le long des côtes britanniques et des attaques sous-marines aussi fréquentes que possible. Le but recherché est d'établir un équilibre numérique entre les flottes allemandes et britanniques et, cet équilibre atteint, de rechercher dans un second temps la bataille décisive, dans les circonstances les plus défavorables possibles pour l'adversaire. En effet, en 1916, la Hochseeflotte n'avait que 18 navires de ligne à opposer aux 33 de la Grand Fleet et, dans ces conditions, il n'était pas envisageable de risquer l'affrontement direct. Diviser pour mieux régner, tel fut le mot d'ordre. En lançant des raids en mer du Nord, les Allemands espéraient attirer dans des pièges de petites escadres britanniques qui seraient alors attaquées et détruites, sans possibilité d'être secourues. Il faillit piéger l'escadre de croiseurs de bataille du vice-amiral David Beatty, dès le 26 mars, mais refusa le risque d'un combat par gros temps. Le 21 avril, un raid de bombardement sur Yarmouth, tourna court lui aussi, quand le Seydlitz toucha une mine. Fin mai, l'amirauté allemande avait planifié une vaste opération destinée à faire sortir l'escadre de Beatty de ses bases. En premier lieu, un grand nombre de U-boot (une dizaine) allait se placer en embuscade, au large des bases navales britanniques, puis un raid de bombardement, serait lancé le long de la côte du Sunderland ce qui ne manquerait pas de susciter une réaction britannique. Les navires britanniques subiraient d'abord l'assaut des sous-marins, puis les navires intacts seraient attirés vers les dreadnoughts de Hipper et anéantis. La réponse britanniqueCependant, ce qu'ignorait l'état-major naval allemand, c'est que l'Amirauté britannique était en mesure de décrypter ses messages chiffrés (voir le combat de l'île d'Odensholm) et qu'elle était donc informée de ses intentions. Les Britanniques interceptèrent et décryptèrent donc le 28 mai un message allemand, ordonnant à tous les navires d'être prêts à prendre la mer le 30. D'autres messages furent interceptés et, quoiqu'ils ne fussent pas décryptés, il semblait clair qu'une opération d'envergure était en cours.La Grand Fleet, soit 24 dreadnoughts et 3 croiseurs de bataille quitta donc Scapa Flow le 30 mai, sous le commandement de Jellicoe, avant même que Hipper ne quitte de son côté l'estuaire de la Jade. L'escadre de Beatty (4 dreadnoughts et 6 croiseurs de bataille) quitta le Firth of Forth, le même jour. Jellicoe et Beatty devaient se rejoindre à 145 km à l'ouest du Skagerrak, au large de la côte du Jutland, pour y attendre les Allemands. Au sein de la Royal Navy, la doctrine qui prévalait alors était qu'une flotte se préparant au combat devait se déplacer en plusieurs colonnes parallèles formant une ligne de front. Cela permettait de manœuvrer relativement plus facilement : plusieurs petites colonnes pouvaient en effet modifier leur direction tout en maintenant leur formation, plus rapidement qu'une longue et unique colonne. De surcroît, les signaux par pavillons et par projecteurs du navire-amiral, généralement placé en tête de la colonne centrale, pouvaient être ainsi vus immédiatement par le plus grand nombre de navires. Cette disposition « en râteau » est également la meilleure pour parer à des attaques par des sous-marins. Au contraire, en colonne unique, la transmission des signaux, de la tête à la queue de la colonne, pouvait prendre une dizaine de minutes, sans compter que les fumées dégagées par les cheminées empêchaient souvent d'identifier les signaux émis par des navires autres que ceux immédiatement voisins. De plus, chaque bâtiment devant confirmer les ordres reçus, le retard mis à leur exécution s'en trouvait donc accru d'autant. Pour le combat proprement dit, les différentes colonnes devaient se réunir en une seule, les bâtiments de tête pivotant de 90 degrés, à bâbord ou tribord selon les cas, chaque navire imitant en succession la manœuvre du navire précédent. La difficulté majeure était de former la ligne dans la bonne direction, et alors que l'ennemi n'était pas encore en vue. Il appartenait aux patrouilles de reconnaissance, composées de croiseurs de bataille et de croiseurs de trouver l'adversaire et de prévenir en temps utile le gros des forces de la direction de son arrivée, tout en essayant d'interdire aux navires éclaireurs ennemis d'obtenir des renseignements similaires. Chaque flotte tentait, de son côté, de réaliser la manœuvre classique consistant à barrer le T et qui permet à la flotte située sur la barre horizontale du T de faire usage d'un maximum possible de canons, alors que celle située sur la barre verticale ne peut tirer qu'avec les canons de proue. Généralement, cette tactique s'avérait concrètement irréalisable et le combat consistait souvent en d'intenses échanges d'artillerie entre deux flottes suivant approximativement des routes parallèles. Les flottesArticle détaillé : État des forces
présentes à la
bataille du Jutland.
Les Britanniques disposaient d'une confortable supériorité numérique, avec vingt-huit navires de ligne modernes contre seize et six plus anciens, neuf croiseurs de bataille contre cinq. Cette supériorité se retrouvait également dans les navires légers, en termes de tonnage, les Britanniques opposaient 151 000 tonnes aux 61 000 de leurs adversaires. En revanche, les Allemands bénéficiaient d'une artillerie plus précise, en partie parce que les Britanniques avaient opté pour un contrôle de l'artillerienote 3, mettant l'accent sur la cadence de tir, le pouvoir perforant de leurs obus était meilleur, et le blindage des navires allemands leur assurait une meilleure protection. De plus, dans la Royal Navy, l'apparition des charges propulsives composées de poudre sans fumée, comme la cordite, avait entraîné un relâchement des procédures de stockage et de manutention des matières explosives, qui allait se révéler déterminant. Le choc Le piège sous-marin allemand fut totalement inefficace. Non seulement il ne coula pas un navire, mais en outre, il ne fournit aucune indication utile à Scheer sur la position de la flotte ennemie. Cette inefficacité doit en partie être mise au crédit de Jellicoe qui fit sortir ses bâtiments par petits groupes et non en bloc. Ainsi un sous-marin allemand en faction (non identifié) avise Scheer par TSF qu'il a vu 2 dreadnoughts, 2 croiseurs et plusieurs destroyers à 60 nautiques à l'est du Firth of Forth, cap au Sud-Est. Un autre sous-marin, U66, signalera 8 cuirassés, des croiseurs et autres bateaux se dirigeant au Nord-Est. Mais ces renseignements partiels, comme ceux de la station d'écoute et déchiffrage de Neumünster, n'éclaireront pas l'amiral allemand. Jellicoe se rendit au lieu de rendez-vous sans être inquiété. Mais, induit en erreur par les services de renseignements de l'amirauté, il pensait que les Allemands étaient beaucoup plus éloignés qu'ils ne l'étaient en réalité. L'engagement des croiseurs de batailleÀ 14h 20, le 31 mai, alors qu'ils s'apprêtaient à virer au nord pour effectuer la jonction prévue avec Jellicoe, des navires de reconnaissance de l'escadre de Beatty aperçurent des bâtiments allemands au sud-est. Ces unités légères qui étaient parties reconnaître un vapeur neutre danois, le Fjord, voguant entre les deux flottes, repérèrent des bateaux allemands visiblement engagés dans une mission similaire à la leur. Beatty chercha à prendre à revers les navires allemands pour les couper de leurs bases et, bientôt, les premiers échanges d'artillerie de la bataille commençaient. Le HMS Galatea, de la première escadre de croiseurs légers, engagea deux destroyers qu'il prit pour des croiseurs. Il fut touché par le SMS Elbing, du groupe de reconnaissance II du contre-amiral Bodicker, tirant en limite extrême de portée. La course au SudÀ 15 30, Beatty aperçut les croiseurs de Hipper se dirigeant vers le nord-ouest. Hipper infléchit sa route pour amener Beatty sur les navires de Scheer. Beatty poursuivit l'ennemi, tout en invitant l'amiral Hugh Evan-Thomas, commandant la 5eescadre de croiseurs de bataille, à le suivre. Cependant, celui-ci, éloigné de près de 5 km de Beatty, ne put lire les signaux. Et comme Beatty négligea de faire confirmer ses instructions par projecteurs ou radio-télégraphe, la 5eescadre poursuivit sa route pendant quelque temps. 15 h 45, les navires de Hipper étaient à portée de tir et les deux flottes sur des routes à peu près parallèles écartées de 14 km. Beatty ouvrit le feu, auquel répondit l'adversaire. Commença ainsi la phase de la bataille connue sous le nom de « Course vers le Sud ».
Les ordres donnés par Beatty étaient d'engager l'ennemi en ligne, chaque navire attaquant un navire allemand, tandis que son propre bâtiment le HMS Lion s'en prenait au SMS Lützow, le navire amiral de l'escadre adverse. Toutefois, à la suite d'une erreur britannique, le SMS Derfflinger ne fut pas pris à partie et put tirer sans être aucunement gêné, alors que le SMS Moltke subissait lui le feu de deux croiseurs de bataille. Les Allemands portèrent les premiers coups ; 3 des croiseurs de bataille britanniques furent touchés et le combat durait depuis plus de 10 minutes déjà, avant que l'un des bâtiments de Hipper n'encaisse un tir. Une salve bien ajustée du Lützow détruisit la tourelle Qnote 4 du HMS Lion, tuant des douzaines de marins. Mais une catastrophe majeure fut évitée grâce au sang-froid du commandant de la tourelle, le major Francis John William Harvey des Royal Marines, pourtant mortellement blessé, qui eut la présence d'esprit de faire fermer la porte du compartiment à munitions et de le faire inonder, empêchant ainsi l'explosion des matières inflammables et volatiles, sauvant ainsi le navire. Le HMS Indefatigable n'eut pas cette chance ; touché à trois reprises par des obus de 280 mm du SMS Von der Tann, il fut mis hors de combat, puis achevé par une salve qui atteignit sa tourelle de 305 mm et perça le blindage d'une soute à munitions. Il explosa puis coula avec tout son équipage, soit 1 019 hommes, parmi lesquels il n'y eut que 2 rescapés. Jusqu'alors, la chance était avec Hipper, mais cela n'allait pas durer. L'escadre d'Evan-Thomas (4 « super-dreadnoughts » de la classe Queen Elizabeth (dont le Warspite), armés de canon de 381 mm) enfin arrivée, allait faire pencher la balance du côté britannique. Hipper n'était pas en mesure de répliquer aux tirs des nouveaux arrivants, hors de portée des canons de ses propres navires, mais il savait l'escadre de Scheer toute proche et que sa mission d'appât touchait bientôt à sa fin. La bataille des croiseurs s'intensifia encore et, à 16 h 25, le HMS Queen Mary, touché par des tirs provenant du SMS Derfflinger et probablement du SMS Seydlitz, se désintégra après l'explosion de ses magasins de poudre. Seuls 9 de ses 1 275 marins survécurent à la catastrophe. À la vue de ce désastre, Beatty émit ce commentaire passé à la postérité : « On dirait que quelque chose ne va pas aujourd'hui avec nos maudits vaisseaux, Chatfield La course au NordÀ 16 h 30, le HMS Southampton, de la 2eescadre de croiseurs légers de Beatty, dirigé par le commodore William Goodenough, aperçut le gros des forces de Scheer arriver, esquivant des rafales de salves de calibres lourds pour pouvoir évaluer précisément le nombre et le type des navires ennemis : 16 dreadnoughts et 6 vieux navires de ligne. Simultanément, une bataille de destroyers se développait au sein des croiseurs de bataille et, dans la mêlée confuse qui s'engagea, le SMS Seydlitz fut torpillé, le Nestor commandé par le capitaine Bingham, coula deux torpilleurs, le V-27 et le V-29, avant que lui-même ainsi que le Nomad ne soient à leur tour touchés et abandonnés avec l'arrivée des dreadnoughts de Scheer.
L'arrivée de ces derniers amena Beatty à rompre le combat vers 16 h 45, et à remonter au Nord vers Jellicoe, en espérant entraîner à sa suite la flotte allemande. Commença ainsi cette partie de la bataille que l'on appela « la Course au Nord ». Une fois de plus, Beatty fut incapable de transmettre ses ordres de manière satisfaisante. Du coup, les super-dreadnoughts de la 5e Escadre continuèrent leur approche vers la Hochseeflotte tandis que les croiseurs lui tournaient le dos. Lorsqu'enfin ils commencèrent à virer de bord, obéissant aux instructions d'Evans Thomas, ils le firent en succession et non tous en même temps, offrant aux navires de Scheer tout le loisir de les viser correctement et, pendant un moment qui sembla une éternité, ils subirent le feu de plus en plus précis des navires allemands. Le HMS Malaya subit ainsi de lourdes pertes, qui auraient encore été plus lourdes si son capitaine n'avait, de sa propre initiative, anticipé la manœuvre de retraite. Cela étant, les artilleurs britanniques se défendaient rageusement et infligèrent de sérieuses avaries à leurs adversaires. Jellicoe était maintenant informé de l'imminence de la grande bataille mais ses informations sur les positions allemandes et leur route demeuraient insuffisantes. Le contre amiral Horace Hood fut chargé d'aller au-devant de Beatty avec sa 3eescadre de croiseurs de bataille, pour lui prêter main-forte, tandis que l1re escadre de croiseurs du contre-amiral Arbuthnot devait patrouiller en avant-garde du gros des forces de Jellicoe pour prévenir toute manœuvre éventuelle d'enveloppement par l'adversaire. Vers 17 h 30, le croiseur HMS Black Prince de l'escadre d'Arbuthnot aperçut les croiseurs légers de Beatty, établissant ainsi le premier contact entre les deux corps de la Grand Fleet. Simultanément, les signaux du croiseur HMS Chester, qui filait derrière les bâtiments de Hood, furent repérés par les vaisseaux d'avant-garde allemands, commandés par le contre-amiral Bodicker, qui ouvrirent aussitôt le feu. Le Chester fut terriblement malmené avant que l'escadre de Hood, avertie, ne fasse demi-tour et arrive sur les lieux du combat. Le navire amiral de Hood, le HMS Invincible, mit hors de combat le croiseur léger SMS Wiesbaden tandis que les trois autres navires de Bodicker revenaient à toute vapeur vers Scheer et Hipper et, confondant les navires de Hood avec ceux de la Grand Fleet, affirmèrent que celle-ci arrivait du nord-est. Les torpilleurs allemands entrèrent en action contre les bâtiments britanniques afin de ralentir leur vitesse et permettre au gros des forces de se mettre en ordre de bataille. La bataille des flottes Un déploiement difficileJellicoe, qui avait surestimé la distance des forces ennemies, était dans une situation inconfortable, attendant de connaître la position des Allemands pour former sa ligne de bataille. En effet, selon leur provenance, l'alignement devrait se faire soit sur la colonne de l'est, soit sur celle de l'ouest et, bien évidemment, cela devait être fait avant leur arrivée effective. Le déploiement sur l'ouest présentait l'avantage de rapprocher les Britanniques de Scheer, ce qui permettait de gagner du temps alors que le crépuscule arrivait, mais les Allemands pouvaient survenir avant que la manœuvre ne soit terminée. Le déploiement sur l'est éloignait la Grand Fleet de Scheer mais offrait la chance de pouvoir barrer le T et permettrait de voir les navires de Scheer se profiler à l'horizon. Seulement, l'alignement exigeait vingt précieuses minutes et les deux flottes étaient proches l'une de l'autre, voguant à leur rencontre réciproque à pleine vitesse. À 18 h, Jellicoe ordonna l'alignement sur la colonne est. Pendant que Jellicoe hésitait sur la tactique à suivre, Hipper et Scheer, maintenant réunis, fonçaient plein nord vers les Britanniques. Or Scheer ignorait que Jellicoe avait pris la mer. Pendant ce temps, les quatre croiseurs de bataille de Beatty traversaient le convoi des dreadnoughts pour se joindre aux cuirassés de Hood, manquant d'éperonner dans la manœuvre le HMS Defence, le navire-amiral d'Arbuthnot. Ce vieux croiseur obsolète n'avait nullement sa place dans la bataille qui s'annonçait entre dreadnoughts modernes mais son commandant voulait participer au combat pour achever le SMS Wiesbaden. En compagnie du HMS Warrior, il se ruait pour la curée lorsqu'il fut pulvérisé par les puissants navires de Scheer et Hipper et disparut avec tout son équipage (903 hommes) dans une explosion spectaculaire qui fut vue par la quasi-totalité des bâtiments de la Grand Fleet. Le HMS Warrior fut également sévèrement touché mais il échappa au sort funeste du Defence. En effet, le tir allemand fut détourné par le superdreadnought HMS Warspite tout proche qui filait à près de 25 nœuds pour essayer d'aller à la même allure que les bâtiments de la cinquième escadre, essayant de suivre les croiseurs de bataille du vice-amiral Beatty dans leur course vers le Nord et qui finit par bloquer son gouvernail. Dérivant en larges cercles, il offrait une proie de choix aux dreadnoughts allemands, infiniment plus tentante que le HMS Warrior. Touché treize fois, le HMS Warspite survécut au massacre et regagna son port d'attache sur ordre d'Evan-Thomas. Au moment même où le HMS Defence coulait, Hipper rentrait dans le champ de tir de la troisième escadre de Hood. Le HMS Invincible toucha le SMS Lützow à deux reprises en dessous de la ligne de flottaison ; les SMS Lützow et Derfflinger ripostèrent par une bordée d'obus de 305 mm. Le croiseur britannique explosa et se coupa en deux. Hood et tous ses hommes, à l'exception de 6 rescapés, disparurent avec le navire. Jellicoe barre le TVers 18 h 30, l'empoignade entre les deux flottes commença vraiment, Jellicoe étant effectivement en mesure de barrer le T à Scheer. Le HMS Iron Duke, navire amiral de Jellicoe, infligea une série de coups au but au dreadnought de tête allemand, le SMS König. Pendant une dizaine de minutes, les Britanniques se trouvèrent tactiquement dans une position très favorable ; pourtant, seuls une dizaine de dreadnoughts sur les vingt-quatre que comptaient la Grand Fleet ouvrirent effectivement le feu. Quant aux Allemands, la gravité de leur situation était amplifiée par la mauvaise visibilité. Comprenant enfin qu'il avait foncé tête baissé dans un piège, Scheer ordonna la retraite vers 18h 33 et les navires allemands réussirent à s'extraire de la mêlée, profitant du manteau de brouillard et de fumée qui enveloppait le champ de bataille. Conscient des risques causés par les torpilles pour ses bâtiments, Jellicoe ne les poursuivit pas directement mais mit le cap au sud, déterminé à garder la Hochseeflotte sur son ouest. Le coup de folie de ScheerScheer réalisait pleinement qu'il ne faisait pas assez sombre pour pouvoir fausser compagnie sans dommages aux Britanniques. Aussi, à 18 h 55, il opta pour une mesure audacieuse et mit le cap plein est, droit sur les navires de Jellicoe. Il souligne dans ses mémoires : « La manœuvre devait surprendre l'ennemi et bouleverser ses plans et, si les choses allaient vraiment mal, elle faciliterait la fuite la nuit tombée. » Pour la seconde fois, peu après 19h, la 2e escadre de croiseurs légers du commodore Goodenough essuya les tirs des dreadnoughts allemands pour rétablir le contact visuel avec la Hochseeflotte ; Jellicoe barra à nouveau le T à Scheer, mais de manière plus efficace et destructrice que précédemment, infligeant de sévères avaries aux Allemands, particulièrement à la troisième escadre du contre-amiral Behncke, qui dirigeait la flotte germanique. Pour la seconde fois en moins d'une heure, à 19 h 17, Scheer se replia vers l'ouest, tout en lançant ses torpilleurs à la charge sur l'adversaire dans un combat d'arrière garde, avec le soutien des quatre croiseurs de bataille du Premier groupe de reconnaissance encore en état de combattre, afin d'empêcher les Britanniques de se lancer à la poursuite du gros de sa flotte. Lui-même dut abandonner le SMS Lützow, définitivement hors de combat. Dans la lutte désespérée qui suivit, les Allemands subirent trente-sept coups au but et n'en infligèrent que deux. À lui seul, le SMS Derfflinger fut touché quatorze fois. Cela étant, à 20h 24, Scheer et ses grosses unités profitèrent du carnage pour disparaître dans la nuit tombante. La fuite nocturne de ScheerCompte tenu des déficiences de ses navires pour le combat nocturne, Jellicoe décida, à 21 h, d'éviter les engagements majeurs avec l'ennemi et d'attendre l'aube pour reprendre la bataille. Il plaça un écran de croiseurs et de destroyers derrière sa flotte de bataille pour patrouiller en arrière-garde tandis qu'il cinglait vers le sud pour couper la route de retour de Scheer vers Ems. En réalité, celui-ci avait décidé de traverser le sillage de Jellicoe et de s'échapper par le chenal du Horns Reefnote 9. Par bonheur pour Scheer, les éclaireurs britanniques se révélèrent une fois de plus incapables de repérer son itinéraire. Quant à Jellicoe, il ne sut pas anticiper une manœuvre aussi audacieuse que celle qui consistait à passer dans son sillage. Quoi qu'il en soit, la manœuvre de Scheer par rapport à l'inaction de Jellicoe confirme l'incontestable maîtrise allemande du combat nocturnenote 10. Le déroulement des évènements de la nuit fut tout aussi confus que le reste de la bataille. Le HMS Southampton, bateau-amiral du commodore Goodenough, fut gravement avarié mais réussit à couler le croiseur léger SMS Frauenlob à 22 h 23 (320 disparus, aucun rescapé). À 2 heures du matin, le HMS Black Prince, de l'infortunée 1reescadre britannique, explose sous les tirs du SMS Thüringen (857 disparus, pas de rescapé). À 2 h 10, plusieurs flottilles de destroyers lancèrent des attaques à la torpille contre les grands bâtiments allemands. La mêlée fut sauvage : cinq destroyers coulés du côté britannique, le prédreadnought SMS Pommern (844 disparus) coulé du côté allemand et le SMS Rostock touché par une torpille. En outre, dans la confusion des combats, le SMS Posen éperonna le SMS Elbing, qui fut abandonné. Enfin le SMS Lützow fut sabordé vers 1 h 45, après avoir été abandonné par les 1 150 survivants de son équipage. Comble de malchance pour Jellicoe, les services de renseignements de la marine à Londres avaient intercepté un message donnant la position exacte de la Hochseeflotte mais ils ne furent pas en mesure de le transmettre en temps utile. Par contre, il recevait de Beatty, porté en avant, des messages erronés sur la position de la flotte allemande. Quand Jellicoe eut enfin connaissance de l'endroit où se trouvait Scheer, vers 4 h 15, la bataille était définitivement terminée. Mais si l'hécatombe avait pris fin, il était aussi clair que le Jutland ne serait pas un nouveau Trafalgar pour la Marine britannique. Une victoire incomplèteDepuis deux ans que les marins de la Royal Navy attendaient cet affrontement avec leurs adversaires de la Hocheseeflotte, la conclusion de cette bataille leur laisse un arrière-goût d'inachevé. Certes, la flotte de Scheer a fui à deux reprises face aux canons de la Grand Fleet, et n'a, à aucun moment, semblé en mesure de contester la suprématie globale britannique. Mais piégée, la flotte allemande a réussi à s'échapper et à rester une menace pour la Royal Navy. Pour les Britanniques, une telle bataille aurait dû avoir comme conclusion, logique au vu de leur supériorité numérique, l'anéantissement de la flotte de surface allemande. Autre raison d'insatisfaction : l'importance des pertes britanniques. Les Allemands, arguant de la disproportion des pertes, revendiquent même la victoire, quoiqu'ils n'aient pu obtenir la maîtrise de la mer. Au total, les Britanniques ont perdu quatorze navires contre onze allemands mis hors de combat. Du fait que trois de ceux-ci étaient des croiseurs de bataille, leurs pertes humaines sont aussi plus élevées, 6 094 marins anglais contre 2 551 Allemands, mais aussi en tonnage : 111 contre 62 milliers de tonnes. Tactiquement, les Britanniques ont donc remporté un succès coûteux et imparfait. Cependant, d'un point de vue stratégique, la victoire britannique est plus claire, de nombreux autres bâtiments ayant été endommagés de part et d'autre. À l'issue de la bataille, les Britanniques avaient encore 24 dreadnoughts et croiseurs de bataille en état de combattre contre seulement dix du côté allemand. Leurs vaisseaux endommagés furent rapidement remis en état, à l'inverse de ceux des Allemands ; ces derniers ne sortirent plus guère de leurs ports et durent se contenter par la suite de ne constituer qu'une menace potentielle, empêchant cependant la Royal Navy de redéployer toutes ses forces dans d'autres combats comme la bataille de l'Atlantique.
La bataille est souvent citée en exemple comme illustration des retards technologiques et opérationnels de la Royal Navy par rapport à la Marine impériale allemande. Dans son rapport, Jellicoe écrit : « Le point inquiétant de la bataille des croiseurs de bataille, est que cinq bâtiments, affrontant six navires britanniques de classe similaire soutenus, après les premières vingt minutes et certes à grande distance, par le tir de quatre navires de ligne de la classe Queen Elizabeth, ont été capables d'envoyer par le fond le Queen Mary et l'Indefatigable… Les circonstances qui ont contribué aux pertes britanniques, tiennent en premier lieu à l'insuffisance du blindage de nos croiseurs de bataille, et, en particulier, celui des tourelles et des ponts et, ensuite, à notre dépendance d'une bonne visibilité.. L'organisation nocturne allemande est très bonne. Leur système de signalisation excellent. Le nôtre est nul. Leurs projecteurs sont supérieurs aux nôtres et ils en maîtrisent pleinement l'utilisation. Enfin, leurs techniques de tirs nocturnes donnent d'excellents résultats. Je dois admettre que nous avons beaucoup à apprendre d'eux en matière de combat nocturne. » Jusqu'en 1914, les écoles à feu sur les navires britanniques se faisaient à une distance maximum de 8 700 mètresnote 12. D'un autre côté, Jellicoe expliquaitnote 13 que « le feu de l'artillerie commence à 20 km et devient effectif vers 16,4 km… pour que les grands bâtiments soient à l'abri des torpilles lancées (…) il ne faut pas se rapprocher à moins de 9 000 mètresnote 14... comme cette distance est insuffisante pour permettre d'éviter les attaques des flottilles, il est bon de rester au moins à 14 km ». Ceci explique que les Britanniques pouvaient tirer, peut-être plus vite, mais moins bien à ces distances que leurs adversaires. Pendant l'été 2003, des plongeurs examinèrent les épaves du HMS Invincible, du HMS Queen Mary, du Defence et du Lützow afin d'examiner les raisons pour lesquelles les bâtiments britanniques avaient explosé. La cause principale semble être la manipulation imprudente des charges propulsives de l'artillerie principale, à base de cordite. La doctrine britannique privilégiait la cadence de tir plutôt que la précision. Or en pratique, la cordite ne pouvait être fournie assez rapidement aux artilleurs par les monte-charges et les écoutilles. Dès lors pour aller plus vite, des portes de sécurité qui auraient dû être fermées entre deux tirs restaient ouvertes pour faciliter l'acheminement rapide du produit entre les soutes et la tourelle1. En outre, les gargousses allemandes étaient des cylindres en laiton2 ; les Britanniques, eux, faisaient usage de sacs de soienote 15 ! Et conséquence logique de la doctrine préconisant une cadence de tir élevée, décision fut prise, en 1913, d'augmenter de 50 % la dotation en obus et en cordite pour chaque navire afin d'éviter qu'il ne se trouve à court de munitions lors du combat. Les munitions d'avance, poudre et obus, étaient alors stockées dans les tourelles ou les monte-charges sans protections particulières. Les navires britanniques avaient été transformés en poudrières flottantes. Les mémoires d'Alexander Grant, canonnier à bord du Lion prouvent que quelques officiers britanniques étaient parfaitement conscients des dangers d'une manipulation négligente de la cordite : « Avec le remplacement de la poudre par la cordite pour le chargement des canons, les règles de prudence indispensables à la manipulation des explosifs furent inconsidérément relâchées, je regrette d'avoir à le dire, à tous les niveaux du service. Cette négligence dans le respect des procédures à bord des navires, s'explique par deux raisons. D'abord, la cordite est beaucoup moins dangereuse à manipuler que la poudre. Ensuite et surtout, les modifications apportées aux poudrières à bord finirent par donner un sentiment de fausse sécurité… Le remplacement du bois par du fer ou du métal, les lampes électriques, les portes métalliques ouvertes parce qu'il n'y avait pas de glissière pour passer les munitions ; tout cela donnait aux officiers et aux hommes une impression de facilité et de tranquillité d'esprit incompatible avec le maniement de matériaux explosifs. » Après la bataille, l'amirauté rédigea un rapport critique sur le laxisme en vigueur concernant la manipulation de la cordite. Ce rapport accablant pour les officiers de la flotte fut oublié lorsque Jellicoe fut promu au poste de First Sea Lord et Beatty à celui de chef de la Grand Fleet. Cette bataille mit aussi en lumière les deux autres faiblesses de la flotte britannique :
Il semblerait que les systèmes de mesures différents utilisés - le système métrique par les Allemands et le système anglo-saxon par les Britanniques - aient eu quelque influence aussi, au niveau de la rapidité des calculs nécessaires au pointage correct des pièces. La bataille montra aussi que les croiseurs de bataille britanniques furent utilisés dans un rôle pour lequel ils n'étaient pas prévus. Ces bâtiments avaient été conçus selon le principe défini par l'amiral John Arbuthnot Fisher, père des dreadnoughts, qui avait affirmé que le meilleur des blindages était encore la vitesse. Ils ont donc été construits pour être plus rapides que les cuirassés, disposer d'un meilleur contrôle de tir et être capables de tirs d'artillerie efficaces tout en demeurant hors de portée de l'adversaire. Mais ils n'étaient pas prévus pour affronter des cuirassés. Une conception médiocre, jointe à une utilisation malheureuse, expliquent en grande partie les pertes subies par les Britanniques. La controverse entre Jellicoe et Beatty À la suite de cette bataille, les partisans des deux amiraux s'opposèrent dans une importante controverse qui connut un grand retentissement en Angleterre pendant plus d'une dizaine d'années. |
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Le raid du Pas de Calais est une bataille navale de la Première Guerre mondiale, livrée dans la nuit du 21 avril 1917. Déroulement du raid Le 20 avril 1917 deux groupes de torpilleurs de la marine impériale allemande, firent une incursion dans le Pas de Calais pour bombarder les positions côtières alliées et engager le combat avec les bâtiments patrouillant le long du barrage de Douvres — le champ de mines flottantes destiné à empêcher les vaisseaux allemands de pénétrer dans la Manche. Six torpilleurs bombardèrent Calais et six autres Douvres juste avant minuit. Deux conducteurs de flottille (bâtiments destinés à diriger des groupes de destroyers; le plus souvent il s'agissait de gros destroyers, parfois de petits croiseurs) de la Royal Navy, HMS Broke (Commandant Edward Evans) et HMS Swift, en patrouille près de Douvres attaquèrent les navires allemands aux premières heures du 21 avril, à proximité des Goodwin Sands. Dans une action confuse, le Swift torpilla le G-85 tandis que le Broke éperonnait le G-42, dans lequel il resta encastré. Les deux équipages combattirent alors au corps à corps jusqu'à ce que le Broke réussisse à se libérer. Le G-42 sombra. Le Swift fut légèrement endommagé, mais le Broke était lourdement endommagé et dut être remorqué jusqu'à un port. Les 10 torpilleurs allemands intacts regagnèrent leurs bases sans être inquiétés. |
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La bataille du détroit d'Otrante est un combat naval de la Première Guerre mondiale ayant eu lieu le 15 mai 1917. Le détroit d'Otrante, situé entre Corfou et le talon de la péninsule italienne, est le passage qui permet de passer de l'Adriatique en Méditerranée. Pendant la Première Guerre mondiale, les alliés cherchaient à barrer ce détroit pour empêcher la marine austro-hongroise d'accéder à la Méditerranée et d'y perturber son trafic. Le barrage est constitué de champs de mines, de patrouilles de chalutiers armés, ainsi que de forces de surface, principalement basées à Brindisi. Il est loin d'être hermétique et vise surtout à rendre difficile le passage des submersibles austro-hongrois, une tentative des 4 cuirassés austro-hongrois est jugée peu probable1. Le barrage a, en théorie, une profondeur de 60 nautiques, centrée sur le parallèle d'Otrante. Il est divisé en 3 zones. Au nord, les Italiens; au centre les Britanniques; au sud les Français. Les deux premiers sont sous commandement italien, les Français restant sous leur propre commandement. Cette multiplicité des nationalités et des commandements n'est pas pour renforcer l'efficacité du barrage. Pour les Austro-Hongrois et les Allemands, qui viennent les renforcer, le passage du barrage est « énervant », mais pas difficile. Les navires passent sans rencontrer d'obstacles ou, quand ils rencontrent des adversaires, ceux-ci sont rarement de taille à les inquiéter. Il ne faut pas en déduire que le barrage ne sert à rien. Par exemple, le 13 mai 1916, le sous-marin U-6 se prend dans un filet, fait surface et est coulé au canon par des chalutiers; le 30 juillet, c'est le sous-marin UB-44 qui est grenadé et coulé; le 17 octobre, l'U-16 est coulé3. De nombreuses escarmouches interviennent tout au long de la guerre. Il s'agit soit de navires de passage, soit de raids lancés par les Autro-Hongrois pour détruire les éléments du barrage. Le combat le plus important d'entre toutes ces escarmouches a eu lieu le 15 mai 1917. Les forces en présence Les alliés
Depuis 1915, pour le travail du barrage, l'Amirauté britannique a pris en location des harenguiers de la Mer du Nord. Ces petits navires, 30 mètres de long, 35 tonneaux, 10 hommes d'équipage, sont chargés, littéralement, d'aller à la pêche au submersible. Opérant par demi-douzaine, ils traînent des filets d'une longueur totale de 1000 mètres pour une profondeur de 20 mètres environ. Ces filets métalliques sont équipés de bouées lumineuses et de grenades. Un sous-marin qui viendrait se prendre dans le filet dénoncerait sa présence par l'allumage des bouées et/ou la détonation des grenades. Équipés chacun de TSF, les harenguiers peuvent alors appeler à la rescousse d'autres unités, comme des torpilleurs, mieux armés pour détruire le submersible repéré. En 1917, il y a 112 harenguiers qui sont chargés du travail de barrage. La moitié est en service.
Les harenguiers sont appuyés par des unités plus lourdes, chargées de faire des rondes pour intercepter les navires austro-hongrois. Plusieurs divisions seront impliquées dans le combat.
Les plans alliés visent à interdire le passage du détroit aux navires des Puissances Centrales. Les Austro-Hongrois Sous le commandement de l'amiral Horthy, une petite escadre doit attaquer le barrage et y causer le maximum de dommages pour permettre aux sous-marins de passer plus facilement en Méditerranée pour y mener leurs attaques. Les croiseurs :
Ces 3 croiseurs, de la même classe de 3500 tonnes, lancés respectivement en 1915 et 1914 pour les 2 autres, sont armés de 9 canons de 10 cm, 8 de 70 mm et 2 affûts triples de tubes lance-torpilles de 530 mm. Ils peuvent atteindre une vitesse de 28 nœuds. L'amiral Horthy, commandant la petite escadre a même fait modifier la mâture des croiseurs pour les faire ressembler autant que faire se peut à des unités italiennes4. Les torpilleurs : À côté des croiseurs, 2 torpilleurs doivent opérer. Ils ne sont pas prévus comme couverture des croiseurs mais plutôt comme force d'éclairage, agissant de leur côté.
Les sous-marins : 3 sous-marins sont utilisés.
Chaque sous-marin a une mission précise. UC-25 doit aller miner les abords de Brindisi. U-27 sur la ligne Brindisi – Ostro et U-4 vers Valona. Le déroulement du combat Les Autro-Hongrois appareillent de Cattaro (aujourd'hui Kotor au Monténégro), vers 20h, le 14 mai. Les 2 torpilleurs sont partis les premiers, pour éclairer les croiseurs. À peu près à la même heure, la division Mirabello appareille de Brindisi. Sa mission est de chasser d'éventuels torpilleurs austro-hongrois voulant attaquer le barrage. La division doit traverser le détroit, plein Est, puis remonter au Nord, le long de la côte albanaise, avant de revenir sur Brindisi. Le Boutefeu a un problème de gouvernail et doit rentrer au port. 3 h 0 : Les torpilleurs austro-hongrois rencontrent un convoi italien. Ils coulent le torpilleur Borea et le vapeur Caroccio, les 2 autres vapeurs étant sérieusement endommagés. 3 h 30 : Attaque d'un premier groupe de harenguiers. Les croiseurs font évacuer les équipages britanniques avant de couler les petits navires de pêche. Ceux-ci tentent d'envoyer des messages par TSF mais sont brouillés par les croiseurs. Ils tirent aussi des fusées ; certains d'entre eux n'hésiteront pas à attaquer les croiseurs à l'aide du petit canon de 57 mm dont ils sont équipés. 4 h 0 : Attaque d'un second groupe de harenguiers. 5 h 30 : L'amiral Alfredo Acton appareille avec la division Dartmouth. 6 h 30 : Les Austro-Hongrois remarquent une fumée au Sud. Il s'agit du torpilleur français Commandant-Bory qui a entendu le bruit de la canonnade et vient à la rescousse. Les 3 croiseurs mettent cap au Nord. 7 h 0 : Les Austro-Hongrois se heurtent à la division Mirabello qui redescendait vers le Sud. Le duel d'artillerie se déroule à 8 500 mètres de distance. Les alliés, inférieurs en artillerie, se contentent de suivre les Austro-Hongrois. Ceux-ci sont cependant plus rapides. Trois torpilleurs français appareillent de Corfou. 8 h 0 : Aquila et Schiaffino, qui, à la vitesse de 35 nœuds, sont en éclaireurs de la division alliée, rencontrent les 2 torpilleurs austro-hongrois. Le combat d'artillerie s'engage à 10 000 mètres. Le croiseur Aquila reçoit un obus dans la chaufferie et est immobilisé. Le Schiaffino suit les Austro-Hongrois jusque sous les batteries de Durazzo (Durres en Albanie). 8 h 25 : L'amiral Acton fait appareiller la division Marsala. 9 h 30 : le HMS Dartmouth ouvre le feu sur le SMS Novara. Sa deuxième salve fait mouche. À 9h 55, un obus détruit la salle des cartes du Novara. Un quart d'heure plus tard, un autre obus éclate dans la passerelle, mettant Horthy hors de combat. 10 h 35 : Un obus du HMS Dartmouth explose dans la salle des machines arrière du Novara. Celui-ci doit s'arrêter. 11 h 0 : Le croiseur Aquila, endommagé, regagne Brindisi. L'apparition du SMS Sankt-Georg accompagné d'un croiseur entraîne le retrait du reste de la division alliée. 11 h 30 : SMS Novara est pris en remorque par SMS Saïda. Les Austro-Hongrois regagnent leur base sans autre problème. 12 h 0 : la division Marsala rallie le HMS Dartmouth, trop tard pour peser dans le combat. 13 h 35 : HMS Dartmouth, qui fait route vers Brindisi, est endommagé par une torpille de l'UC-25. Les 3 torpilleurs de Corfou chassent sans succès le sous-marin. |
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La bataille du détroit de Muhu ou du Moon-Sund (en allemand) est un affrontement naval livré pendant l'automne 1917 dans la mer Baltique, lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918). En octobre 1917, les Allemands s'emparent des îles d'Ösel, Dagö, et Moon, appartenant à la Russie, dans le cadre de l'opération Albion ce qui a pour effet de coincer dans le golfe de Riga, une escadre russe composée des cuirassés Grajdanine et Slava, ainsi que de quelques croiseurs et destroyers. Le 17 octobre, cette escadre tente de s'échapper par le détroit de Muhu qui sépare l'île du même nom de la côte estonienne. La marine impériale allemande repère l'escadre en fuite et les dreadnoughts SMS König et SMS Kronprinz engagent le combat. Touché par les tirs adverses et gravement avarié le Slavadoit être sabordé par son équipage . |
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La seconde bataille de Heligoland est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui opposa la Royal Navy britannique à la Kaiserliche Marine, Marine impériale allemande en Mer du Nord, le 17 novembre 1917. Déroulement de la bataille. L'archipel de Heligoland, aux avants-postes de la côte allemande, fut l'objet d'un autre engagement mineur après la bataille du Jutland. Les dragueurs de mines allemands qui dégageaient les champs de mines anglais mouillés au large de la baie furent interceptés par les croiseurs légers Calypso et Caledon. Les dragueurs à la seule vue des fumées des croiseurs sur l'horizon se replièrent sur les deux cuirassés en faction, le Kaiser et le Kaiserin, sous les ordres du contre-amiral Ludwig von Reuter. Tout en demandant par TSF l'appui de la première escadre de croiseur de bataille (Glorious, Courageous, Tiger, Renown, HMS Repulse), commandée par l'amiral sir Trevylyan Napier, les croiseurs engagèrent brièvement les cuirassés, avant que le Calypso ne reçoive un impact de 280 mm sur son gaillardd'avant qui rasa la passerelle et tua tous les officiers présents. Le second croiseur décrocha tandis que l'escadre allemande se repliait prudemment à la vue des panaches noirs de l'escadre de Napier, à travers ses propres champs de mines, perdant au passage un torpilleur.
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La Première bataille de l'Atlantique s'est jouée dans l'Atlantique Nord pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. Elle marque la première étape d'un nouveau type de guerre navale qui se reproduira lors de la Seconde bataille de l'Atlantique (1939-1945), et qui est marqué essentiellement par une relative inactivité des cuirassés, la guerre sous-marine menée par les U-Boote et la formation des convois pour protéger les navires marchands. |
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Le Raid sur Zeebruges (Zeebrugge Raid pour les anglophones) est le nom d'une
opération
secrètement préparée durant plusieurs mois, qui eut lieu
le 23 avril
1918. L'opération et son contexte Ce port était capital pour les Allemands qui l'utilisaient comme base pour leurs U-boots et les petits navires, ce qui représentait une sérieuse menace pour tous les navires alliés, spécialement dans la Manche et le pas de Calais. Un raid sur Zeebrugge avait d'abord été proposé en 1917 par Sir John Jellicoe, mais sans recevoir l'approbation du vice-amiral Sir Roger John Brownlow Keyes qui a préféré planifier un blockus du port, lequel qui sera contourné par les sous-marins U-boats qui se montreront capables de passer de nuit au-dessus des filets tendus par les alliés. Un raid a finalement été formellement
approuvé par l'amirauté britanniques en février 1918 et
lancé deux mois
plus tard. Préparation Les croiseurs destinés à bloquer le port ont été préparés, y compris le HMSVindictive à Chatham, où cette opération a mobilisé plus de 2 000 travailleurs pour renforcer les navires et les débarrasser de ce qui était inutile dont leurs mâts. L'Iris, le Daffodil, et le sous-marins ont été préparés équipés à Portsmouth. La flotte assaillante s'est donné rendez-vous à Swin Deep à environ 8 miles au sud de Clacton. Presque aucun des participants n'étaient alors au courant de leur mission. La première occasion manquée s'est déroulée le 2 avril 1918 avec une première tentative entamée par un raid aérien de la 65e escadre de Dunkerque. Mais le succès du raid maritime dépendait des écrans de fumée destinés à cacher l'arrivée de la flotte britannique, et la direction du vent étant défavorable, l'attaque a été annulée. Soixante sept navires de toutes tailles, certains avec leurs feux déjà éteint ont dû faire un virage serré à l'Ouest et retourner à leurs bases. Déroulement de l'opération Le 23 avril 1918, les Britanniques lancent un assaut surprise, par la mer, en réponse aux attaques de sous-marins et de destroyers allemands opérant dans la Manche de Ostende à Zeebruges. L'opération a été élaborée par le vice-amiral sir Roger Keyes dont le plan était de couler 3 vieux bateaux à l'entrée des canaux qu'empruntent les navires ennemis pour gagner la haute mer. Ces 3 navires sacrifiés sont : un navire de guerre, et deux ferries qui opéraient antérieurement sur le fleuve Mersey. Dans une opération engageant 75 navires et 200 marins volontaires, les Britanniques concentrent leurs forces sur Zeebruges. Le raid a commencé par une attaque de diversion contre le môle de Zeebrugge long d'environ un mile marin. Cette attaque était dirigée par le vieux croiseur lancé en 1897, HMSVindictive. Le Vindictive devait débarquer 200 Royal Marines à l'entrée du canal de Bruges, mais au moment d'accoster le vent a tourné et il n'a plus été possible d'utiliser un écran de fumée pour cacher ce débarquement. Les Marines, qui devaient détruire les positions de canons allemands, tombent sous un feu nourri et subissent de lourdes pertes. Le Vindictive, repéré par les canons allemands est forcé d'accoster au mauvais endroit, entraînant la perte du soutien des canons lourds des Marines.
Un petit groupe, commandé par le lieutenant R. D. Sandford, amène le vieux sous-marin HMSC3 empli d'explosifs sous la passerelle qui relie le môle à la terre ferme, et fait sauter le sous-marin. Comme prévu, cette explosion isole le môle de la terre ferme (Sandford recevra la Victoria Cross pour cette action). Lors de l'opération, trois vaisseaux, le Thetis, l'Intrepid et l'Iphigenia, s'introduisent dans le port intérieur de Zeebruges, afin de bloquer le canal, mais le plan ne se déroule pas comme prévu. L'échec de l'attaque du môle a permis aux allemands d'utiliser leurs canons lourds sur les trois navires alourdis parce que remplis de béton. Le Thétis est prématurément sabordé par son équipage, avant l'entrée du canal, après avoir heurté un obstacle, mais les deux autres navires (l'Intrepid et l'Iphigenia)sont coulés au point le plus étroit du canal. Ils ne sont cependant pas dans la bonne position, et ne gêneront véritablement le trafic que durant quelques jours. Les Allemands ont en effet dans ce délai pu enlever deux piliers de la rive ouest du canal, et élargir le canal dans la vase devant la poupe des 2 navires coulés. Ceci leur a suffi pour rétablir letrafic des sous-marins, au moins à marée haute. http://youtu.be/_wBs_QT1V8Y ://y s_http://youtu.be/i-gVgsFPLcg QT1V 8Y http://youtu.be/iPik6col05E http://youtu.be/u38dq73O7qw http://youtu.be/rhb6vy64cJ4 Cette opération a nécessité
Le contre-torpilleur français « Le Bouclier », a participé à l'opération, et participera aussi à un raid sur Ostende le 10 mai 1918 Suites La propagande alliée a présenté ce raid comme une des clés de la victoire britannique, mais sur les 1700 hommes impliqués dans l'opération, 300 hommes ont été blessés et plus de 200 ont été tués. Parmi les tuées figuraient le Wing Commander Frank Arthur Brock, l'homme qui a conçu et commandé l'opération « écran de fumée ». Certaines des victimes ont été inhumées en Angleterre, soit parce qu'ils sont morts de leurs blessures lors du retour ou après celui-ci, soit parce que leurs camarades avaient retrouvé leurs corps avec l'intention de rapatrier leurs dépouilles.
Une autre attaque de ce type, moins importante, à Ostende remportera moins de succès, les navires allemands restant en mesure de prendre la mer. Un nouveau raid sur Zeebruges, le 9 mai échouera également. HMS Intrepid et HMS Iphigenia coulés pour bloquer l'entrée du canal. http://www.marine-mra-klm.be/les_raids_sur_zeebrugge_et_ostende_977.htm http://adhemar-marine.blogspot.fr/2011/06/9-mai-1918-second-raid-dostende.html http://data.bnf.fr/16174736/zeebrugge_et_ostende__1918___raids_sur/ |
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